Maltraitance d’enfants: À quand une enquête nationale dans les orphelinats ?
Au Gabon, les violences tous azimuts sur les mineurs sont légion sans que des mesures visant à éradiquer le problème ne soient mises en place. Si le ministre a récemment annoncé la suspension des mis en cause au sein du Centre d’accueil pour enfants en difficultés sociales (CAPEDS), il reste qu’une enquête générale devrait être ouverte pour s’enquérir de la réalité au sein des différents orphelinats et centres sociaux.
Le mercredi 07 décembre dernier le ministère des Affaires sociales a annoncé, par le biais d’un communiqué, la suspension à titre conservatoire de 9 agents du Centre d’accueil pour enfants en difficultés sociales. Pour le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, les mis en cause auraient violenté des dizaines de mineurs mais également mis en place un trafic d’enfants. Des actes qui font foi d’une déshumanisation de la part de ceux censés encadrer ces pensionnaires.
Pourtant, cette mesure conservatoire ne devrait pas solutionner le problème. Doit-on rappeler que le phénomène pourrait être généralisé dans ces centres dits dédiés aux enfants en difficulté sociale. Toute chose qui devrait conduire le gouvernement à diligenter une enquête pour faire le diagnostic au sein des orphelinats. Car au même titre que les droits de l’Homme, ceux de l’enfant sont inaliénables.
D’ailleurs, le Code de l’enfant dans sa dernière version de 2019 prévoit que l’enfant né ou vivant sur le territoire gabonais jouit d’une protection juridique spécifique. Cela implique dès lors qu’il soit exempté de toute violence sexuelle conformément à l’article 82 dudit Code. L’article 83 précise que « toute forme de violence physique ou psychologique sur l’enfant est interdite ». Ladite enquête devrait donc veiller à l’application de ces dispositions opposables à tous. Vivement une réaction du gouvernement.
