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Malibé : l’Église La Chapelle des Vainqueurs menacée d’expropriation

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Depuis plusieurs années, un conflit foncier oppose l’Église La Chapelle des Vainqueurs à un citoyen libanais à Malibé dans la commune d’Akanda. Bien que l’Église détienne un titre foncier valide, elle se trouve menacée d’expropriation. Une situation qui selon les responsables de cette communauté religieuse met en doute la fiabilité des démarches d’attribution de terres par l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC) mettant également en péril un projet de développement communautaire essentiel.

En effet, l’Église La Chapelle des Vainqueurs affirme être la propriétaire légitime de la parcelle N°272, Section Y03 et être en possession d’un titre foncier valide référencé n°26213 depuis plusieurs années. Une acquisition qui devait abriter un complexe communautaire d’envergure, comprenant une église, des écoles et un centre médical, afin de venir en aide à la population de Malibé. 

Cependant, selon les responsables de l’Église, la situation aurait pris une tournure préoccupante lorsqu’un individu de nationalité libanaise aurait revendiqué la propriété de la même parcelle, malgré l’absence de tout titre foncier valide. Cette situation aurait  entraîné des blocages dans la mise en oeuvre du projet communautaire prévu et les démarches judiciaires auraient occasionné une perte financière considérable s’élevant à 1,2 milliard de FCFA pour l’Église.

L’ANUTTC sous le feu des critiques

Il faut souligner que selon cette congrégation religieuse ce conflit serait consécutif au manque de professionnalisme de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre dans ses démarches d’attribution de terres. L’existence de deux revendications sur la même parcelle, dont l’une est soutenue par un titre de propriété en règle, soulève de sérieuses questions sur la fiabilité des procédures internes de l’agence.

Ainsi, dans une lettre adressée au président Brice Clotaire Oligui Nguema, les responsables de l’Église dénoncent une « injustice illégale et destructrice » ainsi qu’un « acharnement administratif ». Ce cri du cœur illustre le désarroi d’une communauté qui se voit privée de son droit légitime de propriété.

Ce litige foncier, qui transcende la simple question de la possession d’un terrain, menace un projet de développement communautaire majeur. Il est impératif que les autorités, et en particulier l’ANUTTC, fassent preuve de diligence et d’impartialité pour résoudre ce conflit et garantir que de telles situations ne se reproduisent plus. La réputation et la crédibilité de l’agence sont en jeu, et la confiance des citoyens dans les institutions de l’État dépend de sa capacité à agir avec intégrité et transparence.

Mariska IKAPI

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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