Makokou : Suspension du proviseur du lycée Alexandre Sambat à la suite d’un indicent politique

Quelques heures après la sortie ubuesque du sulfureux Hercule Nze Souala au Lycée Alexandre Sambat de Makokou, son premier responsable a écopé d’une sanction. Selon notre confrère L’Union dans sa parution du 14 mars 2025 le proviseur dudit établissement d’enseignement secondaire aurait été suspendu par le ministère de l’Education nationale et de l’instruction civique.

Le commun des gabonais a en mémoire les vidéos de jeunes élèves s’adonnant aux activités propagandistes sous la houlette d’un leader peu commode. Une attitude qui n’a clairement pas été du goût de Camélia Ntoutoume-Leclercq qui a promptement décidé de taper le poing sur la table. Acteur passif de cette atteinte à l’éthique à l’école, le membre du gouvernement a suspendu le proviseur dudit Lycée.

Camélia Ntoutoume-Leclercq à la houlette pour l’intérêt de l’école

Une décision motivée par les engagements pris par le gouvernement avec l’Unesco. Lesquels proscrivent strictement toute forme d’activité politique dans les établissements scolaires. La suspension du responsable de l’établissement s’inscrit donc dans le cadre de ce cadre normatif. Une preuve supplémentaire de la volonté de la ministre de l’Education nationale de veiller à maintenir un environnement d’apprentissage neutre et respectueux des franchises éducatives.

Soulignons que la situation a soulevé des préoccupations quant à la manipulation des élèves à des fins politiques dans un lieu qui devrait rester apolitique. Selon une source proche de l’Union, les directeurs d’académies provinciaux (DAP) avaient déjà été sensibilisés à la nécessité d’éviter de tels dérapages. De plus, les chefs d’établissements ont été mis en garde sur l’importance de maintenir leurs écoles à l’abri de toute manifestation politique.

Cette affaire met également en lumière les méthodes parfois questionnables des responsables politiques cherchant à imposer leurs vues, ainsi que les limites à ne pas franchir dans leurs actions. Les répercussions sur la communauté éducative pourraient inciter à réfléchir sur le rôle de l’école dans la formation civique des jeunes générations, loin des manipulations extérieures.