Makokou : des agriculteurs réunis en coopératives formés dans la gestion administrative
Booster l’agriculture locale afin d’assurer la souveraineté alimentaire du pays. C’est l’ambition portée par les autorités gabonaises et leurs partenaires, qui favorisent ainsi l’accompagnement d’agriculteurs fédérés en coopératives. C’est dans ce cadre que les agents de la Direction Provinciale de l’Agriculture et du Développement Rural de l’Ogooué-Ivindo et le Fonds mondial pour la nature section Gabon (WWF-Gabon) ont initié, du 27 au 30 octobre, une formation en matière de gouvernance administrative, économique et financière au bénéfice des Sociétés Coopératives Agricoles (SCOOPA). Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du projet Conservation Inclusive de la Biodiversité pour les communautés locales (CIBEL).
Durant quatre jours, les participants issus des trois coopératives ont été formés sur les bases de la gestion coopérative, la planification stratégique et l’élaboration de plans d’affaires. L’objectif est de doter ces structures rurales d’outils de gouvernance et de planification solides afin de renforcer leur autonomie et leur intégration dans les circuits économiques régionaux. En parallèle, cette formation visait aussi à encourager la mise en place d’un modèle économique durable et solidaire, capable de concilier productivité agricole et protection de la biodiversité.
Des coopératives mieux préparées pour affronter les défis du marché
Encadré par des techniciens du ministère et des experts du WWF, l’atelier a alterné entre exposés théoriques et exercices pratiques. Les participants ont ainsi appris à analyser les forces et faiblesses de leurs structures, à identifier les opportunités de marché et à construire un plan d’action opérationnel pour la première année d’activité. Chaque coopérative a désormais son propre plan d’affaires, un document essentiel pour orienter les investissements, améliorer la gouvernance interne et faciliter l’accès au financement. Ces outils devraient leur permettre d’accroître la rentabilité de leurs exploitations tout en structurant la commercialisation de leurs produits agricoles.
Financée par le projet CIBEL, cette formation s’inscrit dans une dynamique plus large de valorisation des filières locales et de coexistence harmonieuse entre les activités humaines et la faune sauvage. À terme, le ministère de l’Agriculture espère que ces coopératives serviront de modèle pour d’autres régions rurales du pays. Pour les participants, cette initiative marque un tournant : celui du passage d’une agriculture de subsistance à une agriculture organisée, compétitive et responsable, au service du développement local durable.










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