Maganga Moussavou: «Ali Bongo a mieux à faire que de briguer un 3ème mandat»
La probable candidature de l’actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle prévue en 2023 ne manque pas de susciter des réactions au sein de la classe politique gabonaise. La dernière en date est celle du président du Parti social démocrate Pierre Claver Maganga Moussavou qui dans une publication sur sa page Facebook s’est insurgé contre le récent débauchage de certains de ses militants à Mekambo, l’imputant directement au président de la République.
La démission du député du 2ème siège du département de la Zadié Franck Bokamba Ndombi et de 12 conseillers municipaux dont le maire de la commune de Mekambo, tous issus du PSD n’aura vraisemblablement pas été du goût du leader de cette formation politique. En effet, tout en pointant du doigt la trahison dont il a fait l’objet, l’ancien vice-président de la République n’a pas manqué de mettre à l’index le Parti démocratique gabonais (PDG) et son président Ali Bongo Ondimba qui auraient été à la manœuvre dans cette affaire.
Concernant ce dernier, Pierre-Claver Maganga Moussavou ne s’est pas montré particulièrement tendre. « Quand j’avais décidé de créer mon parti, le pouvoir a cherché à m’humilier. Il en va de même aujourd’hui pour avoir pris la décision d’être candidat au regard de mon intime conviction », a-t-il souligné. Avant de relever que l’actuel chef de l’Etat « a mieux à faire que de briguer ‹‹un troisième mandat››, n’en déplaise à ses partisans dont l’extrême fourberie s’étale à ses yeux », usant selon lui de subterfuges pour vouloir l’atteindre.
« Cependant, ni lui ni moi ne devons douter de ma destinée. C’est pour cette raison que je ne peux pas me laisser distraire car j’ai des obligations vis-à-vis de ce pays, de ses élites et de sa population pour ne pas céder à la moindre provocation », a martelé Pierre Claver Maganga Moussavou.