Maganga Moussavou : « à Mouila nous n’avons pas peur de Mabiala »

Tête de liste de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) aux élections locales du 27 septembre dans le premier arrondissement de la commune de Mouila, Serge Maurice Mabiala s’est retrouvé malgré lui sous le feu des projecteurs. Pour cause, un recours en annulation de la liste UDB déposé par le Parti social démocrate (PSD) de Pierre-Claver Maganga Moussavou devant le Tribunal administratif de Mouila. Une procédure qui s’est révélée infructueuse pour le PSD, de quoi susciter la colère de son leader.
C’est par une vidéo amateur diffusée sur sa page Facebook officielle que Pierre-Claver Maganga Moussavou a laissé éclater sa colère, fustigeant un Tribunal administratif de Mouila « qui se fourvoie ». Selon le chef de fil du PSD, Serge Maurice Mabiala n’aurait pas respecté le délai de démission requis de quatre mois avant de déposer sa candidature pour le compte d’un nouveau parti. « Comment comprendre que Mabiala ait démissionné le 6 mai 2025 de son ancien parti et qu’il ait fait une déclaration sur l’honneur qu’il a déposée définitivement le 7 août et qu’on puisse nous dire que dans ce laps de temps quatre mois se sont écoulés ? », s’interroge Maganga Moussavou.
Le Tribunal administratif de Mouila instrumentalisé
Selon Maganga Moussavou, le Tribunal a pris pour date de référence, non pas la date de dépôt de candidature de Serge Maurice Mabiala, mais celle de la tenue de l’élection. « Lorsqu’on fait une déclaration sur l’honneur d’avoir démissionné d’un autre parti au moins 4 mois avant, cette déclaration vaut à la date de dépôt de sa candidature », martèle le leader politique, tout en marquant son indignation. « C’est une véritable désolation. Les choses ne changeront jamais dans ce pays ». Pierre-Claver Maganga Moussavou évoque ensuite le cas de Guietsou où selon lui, le document produit par ses adversaires notifiant une démission collective du parti serait un faux. « un Tribunal administratif doit logiquement se rendre à l’évidence qu’il s’agit d’un faux », martèle-t-il.
Pour Pierre Claver Maganga Moussavou, la conclusion est toute trouvée : « Lorsqu’un tribunal se fourvoie ainsi, on peut penser qu’il est instrumentalisé et que tous les dossiers concernant l’UDB ne peuvent pas prospérer », a-t-il indiqué. « Nous n’avons pas peur de Mabiala ici à Mouila ni des candidats UDB de Guietsou », a-t-il précisé, tout en indiquant que « le pays va à vau-l’eau ». Malgré ce qu’il considère comme une décision de justice partiale, Pierre-Claver Maganga Moussavou a toutefois indiqué que son parti ira bien aux élections, tout en appelant le peuple à se rendre à l’évidence : « Il y a collusion entre l’UDB, le PDG et d’autres entités qui se réclament du pouvoir d’Oligui », a-t-il conclu.
GMT TV