Lutte contre le VIH/Sida : 5 recommandations de l’OMS pour une riposte efficace 

Alors que la communauté internationale redouble d’efforts pour mettre fin au sida en tant que menace de santé publique, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) formule cinq recommandations majeures destinées à renforcer durablement la riposte mondiale. Ces orientations interviennent dans un contexte marqué par la persistance des nouvelles infections, des inégalités d’accès aux soins et une hausse des besoins de financement, appelant les pays à intensifier leurs actions pour des résultats tangibles d’ici 2030.

La première recommandation porte sur l’avancée vers des ripostes VIH durables. L’OMS souligne l’urgence pour les États d’augmenter leurs financements nationaux afin de réduire la dépendance envers les donateurs internationaux. Si plusieurs pays se sont engagés à accroître leur budget d’ici 2026, beaucoup restent fortement endettés, ce qui limite leur capacité à soutenir pleinement les programmes de prévention et de traitement. L’organisation appelle ainsi à alléger le poids de la dette nationale pour permettre une meilleure allocation des ressources en faveur du VIH.

Renforcer l’action communautaire, un levier indispensable

Le soutien aux initiatives communautaires constitue un autre pilier essentiel de cette stratégie. Les gouvernements, partenaires techniques et financiers sont encouragés à investir régulièrement dans les services gérés par les communautés, à renforcer les outils numériques, et à développer des centres adaptés aux jeunes et aux populations clés. Ces initiatives, cruciales sur le terrain, permettent de combattre la stigmatisation, de surmonter les barrières sociétales et d’assurer une prise en charge plus proche des besoins réels grâce à des plateformes telles qu’Éducation-Plus.

Enfin, l’OMS insiste sur la nécessité de mettre en œuvre pleinement la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida. Celle-ci prévoit notamment de garantir l’accès aux traitements antirétroviraux pour 40 millions de personnes et d’élargir les méthodes de prévention. L’organisation appelle les dirigeants, à l’approche de la réunion de haut niveau de 2026, à prendre des engagements ambitieux pour combler les déficits financiers et assurer la durabilité des services liés au VIH. Une mobilisation forte, cohérente et inclusive demeure indispensable pour atteindre l’objectif d’un monde sans sida.

A noter qu’il y a également deux autres aspects, il s’agit mettre l’innovation à profit car la science permet des avancées aux nouveaux médicaments à action prolongée. De plus, il est crucial de réaffirmer la solidarité mondiale, afin de tenir la promesse de mettre fin au Sida en tant que menace publique, rappelle l’OMS.