Lotissements de Bikélé : 12,6 milliards de dépenses supplémentaires réclamés par l’UCET en 2023
Déjà sous le feu des projecteurs pour diverses malversations, l’Unité de coordination des études et des travaux (UCET) en charge de la finalisation des 1100 logements sociaux de Bikélé-Nzong, s’apprête selon toute vraisemblance, à recevoir de nouveaux fonds frais de la part de l’Etat gabonais. C’est ce que révèle l’annexe des investissements sur la période 2023-2025, qui prévoit une rallonge de 12,6 milliards de FCFA pour le lotissement de Bikélé.
Surfacturations sur les prix unitaires des logements à hauteur de 1,5 milliard de FCFA. Paiement de prestations non réalisées en complicité avec la mission de contrôle CIRA MALI. Absence d’assurance prise sur l’ensemble des logements, pire encore, sur les 40 milliards de FCFA mis à disposition par la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC), plus de 30 milliards de FCFA ont été décaissés dont la moitié s’est « évaporée ». Le lotissement de Bikélé semble au fil des ans, devenu un fonds de commerce pour les équipes de l’Unité de coordination des études et des travaux (UCET).
L’UCET en attente de 12,6 milliards de FCFA supplémentaire pour les logements sociaux de Bikélé
En effet, alors que seulement 250 logements sont en cours de construction avec des retards constatés sur les 1100 logements attendus, le projet de logements sociaux de Bikélé devrait bénéficier d’une rallonge de 12,6 milliards de FCFA pour notamment des aménagements complémentaires (12 milliards de FCFA) et le raccordement à l’eau et à l’électricité (600 millions de FCFA). Une somme qui s’ajoute donc aux 30 milliards de FCFA déjà mis à disposition par la BDEAC (Banque de développement des États de l’Afrique centrale).
Profitant malicieusement d’un projet censé profiter aux populations gabonaises à minima, l’UCET qui on le rappelle, a réussi à soustraire l’équivalent de 15 milliards de FCFA pour entre autres l’achat de cave à vin, de matériel pour des besoins politiques et autres véhicules rutilants, en plus de la perception de primes indues pour les agents fonctionnaires et des dépenses excessives de recrutements de consultants, aura donc réussi à faire intégrer des dépenses supplémentaires pour son Plan Complet de Relogement (PCR) Bikele-Nzong. Des dépenses qui, si elles sont validées, devraient en entraîner d’autres étant donné que 850 logements manquent encore à l’appel.