Locales 2025 à Mulundu : validation de la candidature de Jean Rémy Yama à 3 jours de l’élection

À trois jours des scrutins législatifs et locaux du 27 septembre 2025, le Conseil d’État a tranché : Jean Rémy Yama est bel et bien candidat. La haute juridiction a rejeté, ce 23 septembre, la requête du Commissaire général à la loi qui contestait sa participation, confirmant ainsi la décision du tribunal administratif de Koulamoutou. Une victoire judiciaire qui replace l’ancien leader syndical et président du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP) au cœur de la bataille politique dans le département de Mulundu, province de l’Ogooué-Lolo.

Une réhabilitation in extremis. Après des semaines de rebondissements, la candidature de Jean Rémy Yama a enfin été validée de façon définitive. Initialement admis par le tribunal administratif le 9 septembre, son dossier avait ensuite été attaqué par un recours en « intérêt de la loi ». Mais pour le Conseil d’État, cette requête était « irrecevable » : les recours de ce type servent à corriger des erreurs de droit, et non à modifier des décisions rendues entre parties. En d’autres termes, les droits du candidat ont été rétablis, à trois jours seulement du vote.

« Moi, je suis un battant »

Contacté à l’issue de la décision, Jean Rémy Yama n’a pas caché sa détermination. « Moi, je suis un battant, je suis un combattant. Je ne m’avoue jamais vaincu. Même si à 99,99 % les gens peuvent dire que les carottes sont cuites, il y a toujours 0,01 % qui appartiennent à Dieu », a-t-il déclaré, galvanisé par ce dénouement. Il a par ailleurs interpellé la Commission électorale sur la nécessité de clarifier les listes « un mois avant le scrutin », afin d’éviter de telles incertitudes préjudiciables au processus démocratique.

Une candidature symbole de résilience

Ancien syndicaliste aguerri, Jean Rémy Yama a bâti sa réputation dans le combat pour les droits des travailleurs. Sa réhabilitation par le Conseil d’État dépasse donc son seul cas personnel : elle est perçue comme un signal fort envoyé à tous ceux qui, dans l’opinion publique, redoutent l’instrumentalisation des procédures électorales. Dans Mulundu, son retour dans la course électorale se présente comme un facteur de dynamisation du débat démocratique.

En route vers le 27 septembre

À trois jours du scrutin, le défi reste immense. Mais pour Jean Rémy Yama, le temps est désormais à la mobilisation. Soutenu par son parti et par une partie de l’opinion qui voit en lui une figure d’endurance et de combativité, il entend mener campagne jusqu’au bout. « Je vais aller en campagne avec votre aide et l’aide de Dieu », a-t-il lancé, transformant cette bataille judiciaire en levier de légitimité politique.