Liste électorale : des ambassades réduisent la durée de l’enrôlement
Prévue se tenir du 9 mai au 7 juin prochain soit sur 30 jours, l’opération de révision de la liste électorale connaît déjà quelques écueils à l’étranger. En effet, en RDC, en France et en Afrique du Sud, les représentations diplomatiques foulent aux pieds les dispositions de l’article 37 du nouveau Code électoral et partant Lambert-Noël Matha.
Si le gouvernement via son ministre de l’Intérieur a paramétré un format strict pour la révision de la liste électorale, les futurs électeurs déplorent un deux poids deux mesures. En effet, les 30 jours consacrés à cette opération par la loi ne sont pas respectés hors du pays. Les ambassadeurs de France, de RDC et d’Afrique du Sud ont fait le choix de passer outre les recommandations de Lambert-Noël Matha.
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Éberlué par cette situation incompréhensible, Mays Mouissi a tiré la sonnette d’alarme. Interpellant le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nzé, l’analyste économique a dénoncé une attitude anti républicaine. « certaines représentations diplomatiques du Gabon désignées pour être des centres d’enrôlement ont pris la liberté de ne pas enrôler les citoyens les dimanches », a-t-il souligné.
Des mesures sabordant l’opération de révision de la liste électorale
Des mesures qui visent à s’absoudre du mécanisme général qui n’est pas sans incidence sur la durée de la révision. En effet, les Gabonais de l’étranger en âge de voter auront donc moins de temps que ceux vivant sur le territoire national. Une situation qui porte atteinte au principe d’égalité de chances. Quand on sait que la plupart espéraient se ruer vers les ambassades le dimanche. Notamment pour les employés du privé.
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Un laisser-aller qui risque d’ériger une hiérarchie des Gabonais. Laquelle n’est pour l’heure que le fruit de l’imagination de Liliane Massala et compagnie. Cette dernière n’aurait donc pas pris connaissance de l’article 37 du Code électoral. Il dispose que « la durée de l’enrôlement est de trente jours ». Il est évoqué une possibilité de prorogation et non pas une réduction. Rappelons que 190 centres ont été mis en place dont 159 au Gabon et 31 à l’étranger.