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L’impérieux retour de l’accalmie dans les régies financières comme seul gage d’une relance véritable de notre économie

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Depuis plusieurs années notre économie est à la peine. Si des solutions sont envisageables à l’échelle multilatérale pour les causes exogènes, il n’en demeure pas moins vrai que des approches plus pratiques et adaptées à la réalité de notre environnement économique doivent être prises pour les facteurs endogènes à cette crise.

Quelles sont ces facteurs endogènes ?

Nous nous intéresserons au principal facteur à savoir la crise dans les Régies Financières qui perdure depuis 2014 avec des conséquences désastreuses sur la mobilisation des recettes internes.

Pour évaluer l’impact négatif de la démobilisation des Régies Financières, un diagnostic sincère de la situation sociale mérite d’être effectué. L’actualité sociale de notre pays est dominée par des revendications de toutes sortes réclamant à l’Etat de réhabiliter les infrastructures de base, de maintenir les acquis sociaux, de revaloriser les pensions retraites, en gros le climat social est explosif.

Pour répondre à ces revendications, l’Etat doit mobiliser davantage de ressources.

Vu cette importance, le souci de maximiser les recettes se manifesterait par des actions positives dont le résultat serait d’accroître le compte du Trésor et de permettre à l’Etat de couvrir toutes ses dépenses. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui ceci suite à la forte démobilisation, à la démotivation et au manque d’éthique qui ont désormais, et à raison, la peau dure dans les Régies Financières.

C’est ce que s’évertue de démontrer la Fédération des Collecteurs des Régies Financières (FECOREFI) qui, depuis le 13 juillet 2020, dénonce la gestion cavalière des mamelles de l’Etat qui met en péril l’intérêt général de la nation au profit de quelques prévaricateurs tapis dans les arcanes du pouvoir.

Cette gestion cavalière a occasionné des distorsions criardes dans le bon fonctionnement des administrations des Douanes, des Impôts, des Hydrocarbures, en gros des collecteurs des recettes de l’Etat, au point où de générer des grèves récurrentes et pernicieuses pour le budget de l’Etat depuis 2014. Le facteur exogène (la chute du prix du baril du pétrole combinée à la crise sanitaire de la COVID-19) aidant, les plus hautes autorités de la République, en tête desquelles le Président de la République, Chef de l’Etat, ont décidé de sacraliser la prime payée aux Régies Financières sur la base de leur performance.

 Si les décrets signés par le Chef de l’Etat ont été applaudis par la Fédération des Collecteurs des Régies Financières, il n’en demeure pas moins vrai que certaines dispositions mériteraient un examen plus approfondi.

Pour nous, le Comité technique mis en place par arrêté interministériel ne saurait être une simple boîte de validation de la forfaiture contre les agents des Régies Financières. C’est pour nous le cadre idéal pour discuter et échanger franchement et sincèrement sur ce qui pourraient contribuer réellement à faire avancer les choses au profit du budget de l’Etat. Discuter et échanger sur le fonctionnement de nos administrations et de nous arrimer à la vision des plus hautes autorités de la République.

C’est la raison de notre présence dans ce comité d’administration où nous pensons non seulement défendre nos acquis sociaux mais aussi et surtout contribuer à maximiser la productivité de nos différentes administrations. Pour la FECOREFI il n y a pas de droits sans devoirs et obligations. La situation économique actuelle doit interpeller l’ensemble des forces vives de la nation. Le service de la dette a atteint des proportions suffocantes, les bailleurs de fonds et les partenaires aux développements deviennent de plus en plus prudents quant à l’accompagnement financier à accorder à notre pays. Il nous faut repenser notre stratégie et revoir la priorisation des réformes administratives en même d’impulser une véritable dynamique résiliente. 

Les Régies Financières ne peuvent pas être ainsi paupérisées et précarisées et en attendre d’elles des performances surestimées car irréalisables. Notre pays mérite mieux que le spectacle qui est offert actuellement et nous n’avons pas d’autres choix que de nous investir entièrement à le ramener sur les rails de la performance économique et budgétaire.

La Fédération des Collecteurs des Régies financières croit fermement aux vertus du dialogue et prend le pari osé d’œuvrer au sein du comité technique pour l’atténuation de la crise actuelle dans les Régies Financières. Mais nous tenons tout de même à rappeler aux uns et aux autres que la sortie de crise ne dépendra qu’à la sincère volonté des parties à y parvenir.

Toutes préconisations de développement induisant une charge financière est à ce prix. 

Sylvain Ombindha Talheywa 3

Président Syndicat des professionnels des Impôts

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