Libreville: vers la création d’une école militaire régionale
En raison du conflit qui prévaut au Mali, les autorités gabonaises ont récemment accepté d’accueillir à Libreville, l’École d’administration des forces de défense, une structure à vocation régionale censée remplacer l’École militaire d’administration de Koulikoro. Ainsi, le projet de loi portant création de cette nouvelle école militaire dans la capitale gabonaise a été défendu le mercredi 1er 2022 à l’Assemblée nationale lors des questions adressées aux membres du gouvernement, par la ministre de la Défense nationale, Félicité Ongouori Ngoubili, rapporte le site GabonReview.
Devenue une école à vocation régionale en 1996 après la signature de coopération avec l’État français, l’École militaire d’administration (EMA) de Koulikoro au Mali a perdu son statut à la suite des tensions avec la France et n’accueillera donc plus les militaires venus d’autres pays africains. Une fonction qui sera désormais la vocation de l’École d’administration des forces de défense de Libreville (EAFDL). C’est du moins la volonté exprimée le 14 avril dernier par le Conseil des ministres, lequel a adopté le projet de loi portant création, attribution et organisation de ce nouvel établissement.
Ainsi, le mercredi 1er juin 2022 le texte a été défendu à l’Assemblée nationale par le ministre de la Défense Félicité Ongouori Ngoubili. Face aux députés membres de la commission des Affaires étrangères, de la Coopération internationale, de la Défense nationale et de l’Intégration régionale, le membre du gouvernement a expliqué les raisons d’un tel choix. « La création de l’EAFDL est en réalité une demande de la France en raison de la crise actuelle au Mali et l’initiative entre dans le cadre des liens de coopération entre le Gabon et la France, en matière de sécurité et de formation. Le choix de Libreville se justifie au regard des conditions de paix et de stabilité qu’offre la capitale gabonaise ».
La ministre de la Défense nationale a défendu la création de cette nouvelle école qui viendra s’ajouter à l’École d’État-major de Libreville (EEML), une autre école nationale à vocation régionale. Laquelle « constitue une réelle opportunité de formation pour nos cadres sur place, compte tenu du nombre limité de places par discipline qu’offre la formation à l’étranger ». Le nouvel établissement qui se trouvera au Camp N’Tchoréré sis à Baraka délivrera des certificats, des brevets et des diplômes d’officier d’administration au terme de chaque formation. Une opportunité qui permettra à notre pays d’être une référence en matière de formation militaire.