Libreville: recrudescence des vols à la tire au nez et à la barbe de la police
Le phénomène d’insécurité se développe à grande échelle dans plusieurs quartiers de la capitale, et ce malgré la présence d’agents des forces de l’ordre dans certaines artères du « Grand Libreville ». Alors que la seule présence des pandores devrait les dissuader, les malfaiteurs continuent d’opérer en toute impunité et la ville et continuent d’imposer leur diktat. Pour preuve, la recrudescence de larcins et de vols à la tire lors des embouteillages.
L’insécurité grandissante à Libreville, comme dans les autres villes du Gabon, ressemble de plus en plus à une équation difficile à résoudre pour le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Défense ainsi que les services de police et de gendarmerie. Si une opération de contrôle a récemment été organisée par les Forces de police et de sécurité dans le but de lutter contre le grand banditisme, au quotidien, les riverains continuent d’être victimes de larcins de tous genres de jour comme de nuit. La preuve avec la recrudescence des vols à la tire dans les embouteillages.
Une situation que ne comprennent pas de nombreux riverains qui disent n’être plus en sécurité. « Peu importe l’endroit où on se trouve à Libreville, on court le risque de se faire agresser. On nous tire les téléphones pendant que nous sommes dans les véhicules et lorsqu’on porte plainte, les forces de l’ordre nous sermonnent et nous disent qu’on ne doit pas manipuler nos smartphones dans la rue. Et si on a un appel urgent, comment doit-on faire ? » déplore un habitant du quartier Nkembo.
Une situation qui cause désormais la psychose aussi bien chez les usagers de cette zone que chez ceux passant par le PK7, Charbonnages ou d’autres quartiers populaires du « Grand Libreville ». Lesquels indiquent qu’il devient quasiment suicidaire d’être sur son téléphone hors de son domicile au risque de se faire détrousser ou même agresser par des malfrats souvent postés dans des coins lugubres et à l’affût. Malgré les efforts faits dans le sens de quadriller certaines zones afin de résorber la délinquance urbaine de plus en plus grandissante, il semble que les résultats soient peu visibles.
Considéré comme un secteur de souveraineté, la sécurité est chaque année dotée de moyens colossaux mais dont les résultats peinent à se répercuter sur le terrain. Si les malfrats écument paisiblement les artères du pays, les forces de sécurité semblent elles, préoccupées par d’autres priorités, encouragées sans doute par leur hiérarchie qui n’en a cure de la dangerosité d’une telle situation. En attendant, l’impuissance des Forces de sécurité et de défense à veiller sur les biens et les personnes est constatée au quotidien par la recrudescence des victimes et l’impunité qui sévissent.