Libreville : que devient la brigade municipale de lutte contre l’insalubrité ?
Mise en place par l’Arrêté n°0461 du 28 septembre 2022, la brigade municipale de lutte contre l’insalubrité avait pour ambition de faire de Libreville une capitale propre, ordonnée et respectueuse de l’environnement. Portée par la volonté affichée des plus hautes autorités de la Transition, cette initiative devait marquer un tournant décisif dans la gestion de l’hygiène urbaine. Pourtant, plusieurs mois plus tard, la réalité sur le terrain contraste fortement avec les promesses initiales.
À l’époque, les autorités municipales, sous l’impulsion du président de la Transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, avaient assigné à cette brigade une mission claire : mettre fin à l’incivisme et à l’insalubrité dans la capitale. Une session de formation des agents, organisée à l’Hôtel de ville de Libreville, avait d’ailleurs annoncé une entrée imminente en phase opérationnelle.
Comme l’avait rappelé le Général Judes Ibrahim Rapontchombo, alors en charge de la mairie de Libreville, les agents devaient surveiller le respect des règles d’hygiène urbaine, sensibiliser les populations aux pratiques écoresponsables et sanctionner les infractions. En collaboration avec la société de ramassage des ordures Clean Africa, une politique de tolérance zéro avait été annoncée, avec des agents municipaux appuyés par la Police et la Gendarmerie, chargés de veiller au respect du schéma de collecte des déchets et d’appliquer les mesures prévues par l’arrêté n°0461 du 28 septembre 2022.
Une brigade annoncée, mais absente sur le terrain
Cependant, depuis le départ du Général Judes Ibrahim Rapontchombo de la mairie de Libreville, cette initiative semble avoir perdu de son souffle. Sur le terrain, la brigade municipale de lutte contre l’insalubrité est devenue quasi invisible. Les missions annoncées ne sont plus perceptibles, les contrôles se font rares, voire inexistants, tandis que l’insalubrité continue de gagner du terrain dans plusieurs quartiers de la capitale.
Cette situation soulève de nombreuses interrogations sur la continuité de l’action publique au niveau municipal. À l’instar de l’opération de restauration de l’ordre urbain, dont le bilan n’avait pas été jugé satisfaisant, la brigade municipale risque de rejoindre la liste des projets ambitieux restés sans lendemain. Face aux enjeux environnementaux et sanitaires, les populations attendent désormais des actes concrets et durables, bien au-delà des annonces officielles.








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