Libreville : plusieurs chantiers du CTRI à l’abandon ?

Lancés en grande pompe par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), plusieurs chantiers de voiries publiques dans le Grand Libreville semblent croupir dans l’abandon, au grand dame des populations. Entre voies en béton laissées à moitié finies et pancartes installées sans qu’aucun coup de pioche ne soit donné, le constat sur le terrain interroge.

Au quartier Nzeng-Ayong, dans le 6ème arrondissement de Libreville, à quelques pas du rond-point, une voie en travaux depuis plusieurs mois semble abandonnée. Résultat, les véhicules alternent entre le béton et la latérite, les obligeant à zigzaguer pour éviter les dégradations. 

Des pancartes bien visibles, mais zéro travaux

Même constat du côté de la voie située près de l’hôtel de la CAN, où la finition laisse à désirer. Au-delà des voiries inachevées, d’autres chantiers semblent n’avoir jamais commencé. C’est le cas du site non loin de l’Arboretum de Sibang, toujours dans le sixième arrondissement de la capitale. Ici, un panneau du CTRI annonce la construction d’une route pour désenclaver le secteur. Pourtant,  rien n’a bougé depuis son implantation. Le panneau est toujours en place, mais aucun engin n’a foulé le sol, laissant les habitants perplexes.

À Nyali, au lieu-dit Deux Églises, dans le 5ème arrondissement, la situation est encore plus préoccupante. Les habitants, installés dans une cuvette difficile d’accès, continuent de vivre dans la boue à chaque saison des pluies. Pourtant, un grand panneau détaille le projet censé améliorer leur quotidien. Un projet aujourd’hui figé dans le silence des pelleteuses.

Des attentes toujours fortes des populations

Si plusieurs voies secondaires de Libreville ont effectivement vu le jour, il n’en demeure pas moins que de nombreux quartiers attendent toujours la concrétisation des promesses faites. Pour beaucoup, « une promesse est une dette », et la population espère que les chantiers entamés seront achevés dans les plus brefs délais. Une source au sein du ministère des Travaux publics a été formelle. Les chantiers visités par nos équipes relèvent tous de la Présidence de la République.