Libreville : l’UNICEF et Femact en campagne de sensibilisation sur l’Hygiène menstruelle dans les lycées

À l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, célébrée chaque 28 mai, l’UNICEF, en partenariat avec l’ONG Femact et la plateforme U-Report, a conduit une caravane éducative auprès des élèves de plusieurs établissements secondaires de Libreville. Objectif : briser les tabous autour des menstruations et promouvoir une meilleure hygiène en milieu scolaire.

Des lycées Nelson Mandela, Léon Mba, Paul Indjendjet Gondjout au CES d’Alibendeng, des centaines de jeunes filles ont été sensibilisées ce mercredi à la gestion de leur santé menstruelle. Le mot d’ordre de cette édition : « Brisons les tabous », un appel à la responsabilisation face aux défis sanitaires, sociaux et éducatifs liés aux règles.

Informer pour prévenir, parler pour protéger

« Nous sommes là pour partager la bonne information à la bonne cible, car aujourd’hui il y a des infections dues à la méconnaissance de son corps », a expliqué Lawane Fatimatou, bénévole U-Report. Un message d’autant plus essentiel que de nombreuses adolescentes font encore face à la stigmatisation, à l’absentéisme scolaire ou à des complications de santé, faute d’informations fiables.

Au cours de cette caravane, des démonstrations pratiques, des discussions ouvertes et des kits d’hygiène ont été remis aux participantes, dans une ambiance bienveillante et pédagogique.

Une approche médicale et pédagogique

Le docteur Junior Zue Bekale, médecin généraliste et intervenant principal de la session, a insisté sur l’importance de l’éducation à la santé reproductive dès le plus jeune âge. « C’était important d’expliquer du point de vue anatomique de quoi est composé l’appareil génital et son fonctionnement sur le plan menstruel », a-t-il souligné devant une assemblée attentive.

À travers cette initiative, l’UNICEF, Femact et leurs partenaires entendent contribuer à lever les freins culturels et sociaux qui entourent encore la menstruation au Gabon, tout en encourageant les autorités à intégrer durablement l’éducation menstruelle dans les politiques publiques d’éducation et de santé.