Fermé depuis 2020 après avoir été réquisitionné durant la pandémie de Covid-19, l’hôtel Ré-Ndama, fleuron historique de l’hôtellerie gabonaise, va faire l’objet d’une réhabilitation. Le mercredi 18 juin 2025, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu une délégation du groupe Achour Holding en vue de la signature d’un accord de rénovation. Une bouffée d’oxygène pour les anciens salariés et un signal fort en faveur de la relance économique.
Il aura fallu cinq années d’abandon, de promesses non tenues et de revendications syndicales pour qu’une solution durable se profile à l’horizon. Ce mercredi, le chef de l’État a franchi un pas décisif dans la réhabilitation du patrimoine hôtelier national en scellant un accord avec Achour Holding, acteur majeur du secteur immobilier, pour relancer l’hôtel Ré-Ndama, situé au cœur de Libreville.
Un établissement à l’abandon depuis la pandémie
Réquisitionné en mars 2020 pour abriter les malades du Covid-19, l’hôtel Ré-Ndama avait depuis sombré dans l’oubli. Sa fermeture prolongée a entraîné le chômage technique de tout le personnel, sans véritable plan social. Le Syndicat autonome des agents du Ré-Ndama (SAR) n’a cessé d’alerter sur les conséquences sociales et économiques de cette situation. La dette accumulée par l’établissement avoisine aujourd’hui 4,9 milliards de FCFA, selon les chiffres évoqués dans les échanges entre l’État et le repreneur.
Pour les travailleurs, ce chantier était devenu « le symbole d’un gâchis économique et d’un État défaillant », selon les termes d’un représentant syndical joint par notre rédaction.
Une relance hôtelière inscrite dans la dynamique économique
Avec cet accord, le président Brice Clotaire Oligui Nguema envoie un message clair : celui d’un engagement concret à reconstruire l’économie par la valorisation des actifs stratégiques de l’État. « Cet accord marque une volonté politique de réhabilitation du patrimoine hôtelier national », a-t-il affirmé, insistant sur l’urgence de recréer de l’emploi et de rétablir la confiance dans le secteur du tourisme et de l’accueil.
Pour Achour Holding, il s’agit d’un « partenariat gagnant-gagnant », intégrant rénovation, remise aux normes, et projection d’un modèle de gestion durable, dans une perspective d’ouverture d’ici à fin 2026. La relance du Ré-Ndama s’inscrit ainsi dans une dynamique plus large de redéploiement économique, alors que les autorités de la transition entendent faire du secteur hôtelier un levier de croissance et d’emplois, en particulier pour la jeunesse urbaine.
GMT TV