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Libreville : les occupants anarchiques de l’espace communal toujours intouchables

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Près d’un an après le lancement de l’opération « Restauration de l’ordre urbain », menée par le Général Judes Ibrahim Rapontchombo, délégué spécial de la commune de Libreville, l’occupation anarchique de l’espace communal reste un problème majeur. Malgré les promesses de rétablir l’ordre et les actions initiales, la situation demeure inchangée, laissant perplexes les citoyens et les observateurs.

Une opération restée sans effet durable. Lancée le 17 janvier 2024, cette initiative visait à débarrasser les trottoirs et espaces publics des commerçants ambulants et fixes installés illégalement, tout en luttant contre l’abandon d’épaves de véhicules et les stationnements anarchiques. Pourtant, un simple tour dans les artères du Grand Libreville révèle que ces problématiques persistent.

À Nzeng-Ayong, dans le 6ᵉ arrondissement, l’activité commerciale anarchique est toujours aussi présente. « Nous voyons les mêmes scènes : des trottoirs envahis, des déchets entassés et des véhicules abandonnés. Rien n’a changé depuis un an », confie un habitant.

L’incivisme, un défi majeur pour les autorités municipales 

La rébellion des occupants anarchiques face aux tentatives de répression souligne un problème profond d’incivisme. « Les commerçants jouent au jeu du chat et de la souris avec les équipes municipales. Cela montre combien le respect des règles reste faible dans nos habitudes », explique un observateur. Entre le non-respect des horaires de ramassage des ordures et l’absence de tri des déchets, la lutte pour un Libreville propre semble loin d’être gagnée.

Des sanctions nécessaires contre les indéliquats 

Face à cette résistance, il devient urgent que les autorités de la transition intensifient leurs actions. « Ce n’est qu’en tapant du poing sur la table et en imposant des sanctions strictes que nous pourrons changer les mentalités »; estime un acteur de la société civile.

L’opération « Restauration de l’ordre urbain » devait marquer un tournant pour Libreville. Aujourd’hui, elle apparaît comme un signal faible d’une volonté encore insuffisante pour résoudre durablement ce problème, qui continue d’enlaidir la capitale et d’aggraver l’insalubrité.

Le défi reste immense pour les autorités de transition, qui doivent redoubler d’efforts pour offrir à Libreville l’image d’une ville ordonnée et respectueuse de son cadre urbain.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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