Libreville: les habitants de Chantiers Modernes et Dragage à droite privés d’eau depuis plusieurs jours
Décriée par les populations pour cause de ses nombreux délestages et coupures d’eau, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a à nouveau fait des siennes. En effet, ladite société prive depuis près de deux semaines les populations du quartier Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement de la commune de Libreville. Une situation fustigée par les riverains et qui n’a toujours pas trouvé son épilogue malgré les nombreuses interpellations des consommateurs pour déplorer la pénurie.
Coupures permanentes ou intempestives, approvisionnement en eau dans d’autres quartiers, impossibilité de se fournir en eau potable faute de pression, voilà la dure réalité qui s’est offerte aux populations de certains quartiers du Grand Libreville. Privés d’eau sans qu’aucune explication ne soit donnée par la Société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG), unique entité en charge de la distribution de cette denrée essentielle dans le pays, les populations de la cité pétrolière vivent avec le manque criant de ce qui est devenu une ressource rare.
C’est le cas au quartier Nzeng-Ayong dans les zones dites Dragages et Chantiers Modernes où les riverains sont depuis près de deux semaines à la recherche du précieux liquide. Pire, certains compatriotes sont obligés de se rendre dans des lavages où il y a une affluence afin de remplir quelques seaux d’eau et espérer prendre une douche le matin avant de vaquer à leurs occupations. D’autres sont contraints d’acheter l’eau minérale pour accomplir leurs tâches domestiques quotidiennes.
Par ailleurs, bon nombre de riverains déplorent l’absence de concurrence face à la SEEG dans le secteur de l’eau et de l’énergie. Un monopole aux effets néfastes pour les consommateurs qui sont condamnés à subir. Vivement que le ministère en charge de l’énergie d’Alain Claude Bilie By Nze, prenne la mesure d’une situation devenue au fil des ans, totalement et curieusement invivable, alors même que la société mise en cause, n’hésite pas à affecter 44,1 milliards de FCFA à sa masse salariale contre 23,6 milliards de FCFA aux investissements. Pour l’heure, les riverains s’en remettent à Dieu.