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Libreville: le patron de Super Gel construit un mur sur la route Awendjé-Zone industrielle d’Oloumi

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Il n’est un secret pour personne que la problématique de l’attribution des titres fonciers à certains particuliers et autres opérateurs économiques peut susciter des interrogations au sein de l’opinion. Pour preuve, l’affaire concernant la rue commerciale reliant le quartier Awendjé à la zone industrielle d’Oloumi, dans le 4ème arrondissement de Libreville, actuellement obstruée par un opérateur, en la personne de Issam Ekambou Achem, représentant légal de la SCI Grand Carrefour et de Super Gel, causant un grave désagrément aux usagers de cette voie publique. 

En effet, alors que cette rue contribuerait à rallier le quartier Awendjé et la zone industrielle d’Oloumi et ainsi faciliter le déplacement des populations, notamment celui des élèves du Collège d’enseignement secondaire public dont les travaux sont en finition, la Société civile immobilière Grand Carrefour représentée par Issam Ekambou Achem, a entrepris des travaux de construction sur ladite voie. Deux murs de part et d’autre de la voie qui empêche désormais la circulation dans les deux sens. C’est d’ailleurs dans l’optique de régler le contentieux que la mairie de Libreville a invité l’opérateur économique à suspendre provisoirement ses travaux. 

Note de suspension provisoire des travaux de la Mairie de Libreville à laquelle, l’opérateur économique Issam Ekambou Achem n’a pas donné suite © GMT.

En effet, dans une correspondance datée du 03 août 2021, le maire de la commune de Libreville, par l’entremise du cinquième adjoint au maire Issa Malam Salatou indique avoir été saisi par le directeur de la Société industrielle des Matériaux-Bâtiments et travaux publics (SIM-BTP), aux fins d’études de faisabilité de la cession par la commune, de la rue commerciale reliant les deux quartiers Awendjé et Oloumi. « Je vous demande de bien vouloir suspendre, à titre provisoire, toutes opérations pouvant entraîner l’obstruction de ladite rue, en vue de faciliter l’action des experts de la commune de Libreville », a-t-on pu lire sur la correspondance collée sur le mur de l’édifice.

Une sortie de la mairie de Libreville encore plus justifiée puisque les usagers de cette rue peuvent constater depuis plusieurs semaines l’érection d’une barrière qui empêche de l’emprunter. Fait pour le moins curieux qui remet en cause la légalité du titre foncier détenu par l’opérateur, le caractère gracieux de l’obtention dudit titre qui couvre la superficie de 4 423 mètres carrés soit la quasi-totalité du terrain qui englobe d’ailleurs la voie publique, qui sur le plan cadastrale de la commune de Libreville est identifié comme rue commerciale. 

Une vue du mur en brique sur la voie publique dans le sens Awendjé-Zone industrielle d’Oloumi © GMT.

Selon, plusieurs sources proches du dossier, et une copie du titre de propriété n°20392 de la parcelle n°195 section GF1 du plan cadastral de Libreville, dont Gabon Media Time a pu consulter copie, le terrain aurait été cédé gratuitement à la SCI Grand Carrefour, à la suite d’une ordonnance du vice-président du tribunal de première instance en date du 4 mai 2016, « à condition pour le bénéficiaire de ne procéder qu’à son remblayage et à son bornage ». 

Une situation incompréhensible lorsqu’on sait que ce type de terrain, notamment la voie publique sur laquelle ces murs ont été construits, est du ressort du Conseil municipal de Libreville. Toute chose qui devrait interpeller les autorités judiciaires, mais aussi gouvernementales, à savoir le ministère de l’Habitat, sur cette affaire qui remet une fois de plus au goût du jour le problème de cession des titres fonciers dans la capitale gabonaise. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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