Libreville: le manque d’éclairage public, à l’origine de la hausse des braquages?
L’insécurité grandissante à Libreville, comme dans les autres villes du Gabon, ressemble de plus en plus à une équation difficile à résoudre pour le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Défense ainsi que les services de police et de gendarmerie. Pour preuve, la recrudescence de petits larcins dans des voies secondaires de plusieurs quartiers. Une situation à l’origine du manque d’éclairage public, lequel faciliterait les braquages.
Si des opérations de contrôle ont été organisées en mai 2022 par les Forces de police et de sécurité dans le but de lutter contre le grand banditisme, au quotidien, les riverains continuent d’être victimes de violences de tous genres dans les voies secondaires de plusieurs quartiers. Vol à la tire, agressions physiques, et tout autre infraction, sans que les forces de défense et de sécurité, encore moins le procureur et ses substituts ne daignent communiquer sur les éventuelles enquêtes ouvertes ou en cours.
Une situation imputable au manque d’éclairage public. « A l’intérieur des quartiers, on n’a pas de lampadaires, certains sont installés mais finissent par ne plus fonctionner. Il n’y a aucun entretien et parfois même ce sont les délinquants qui finissent par les casser pour mieux opérer et braquer les gens. On a beau interpeller la municipalité, on n’a pas de retour. Apparemment ils pensent que la vie s’arrête à la route où il y a le goudron mais dans les mapanes on néglige les habitants » a déploré un riverain.
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Déjà vulnérables et livrés à eux-mêmes, les 600 000 personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté voient donc en plus des inégalités, se creuser le fossé de l’insécurité dans les quartiers dit populaires. Étant entendu que les couches les plus pauvres de la société, qui n’ont déjà que très peu accès aux services d’hygiène de base et à l’eau potable pour ne citer que ceux-là, sont les plus touchées par l’absence d’éclairage public qui semble ne pas inquiéter outre mesure, l’exécutif.
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L’insécurité dans la ville est déjà de trop