Libreville : l’axe Pk11-BRC-Pk12, un tronçon qui rappelle les heures les plus sombres du gouvernement déchu
Sous le règne pour le moins mitigé d’Ali Bongo Ondimba, une pratique s’était généralisée, la réalisation partielle de tronçons routiers en dépit d’un paiement souvent intégral. C’est ce que démontre d’ailleurs le programme d’achèvement des chantiers en arrêt depuis 2013, que le gouvernement de la Transition entend finaliser. S’ils concentrent essentiellement les travaux d’achèvement d’axes routiers de l’hinterland, ces travaux à l’arrêt concernent également le Grand Libreville et ses voiries urbaines censées être réhabilitées, à l’image du “petit” tronçon Pk11 pavé-BRC-Pk12.
Réalisés par l’entreprise Sogea-Satom, épinglée du reste pour de nombreuses malfaçons en plus de surfacturations comme l’a démontré la task force sur la dette intérieure, les travaux de pavage de l’axe petit carrefour Pk11 jusqu’aux rails, n’ont pas laissé un souvenir indélébile aux populations de ce quartier du grand Libreville. Loin s’en faut, moins de deux ans après la finalisation de ce chantier, des premiers signes d’affaissement apparaissent, preuve d’un travail loin d’être réalisé dans les normes.
Confiés par l’Etat gabonais, ces travaux devaient s’accompagner de ceux reliant cette même voie pavée au Pk12, en embrochant un couloir de moins d’un kilomètre traversant au passage le camp militaire du Bataillon de Reconnaissance et de Combat (BRC). Or, deux ans plus tard, ce couloir affiche un visage de moins en moins reluisant. Chose étonnante, puisqu’il permet de fluidifier le trafic et de désengorger l’axe Pk11-Pk12 très souvent embouteillé, en plus de faire plus facilement la jonction entre les usagers venant de la RN1 et ceux venant d’autres zones ou ou partant dans d’autres zones.
L’axe Pk11 pavé – BRC – Pk12, une voie de contournement essentielle mais négligée
Essentielle aussi bien pour les populations de ce quartier (Melen), les malades de l’hôpital régional (HREM) qui doivent effectuer de longs détours pour accéder à la voie principale, que pour les usagers du grand Libreville puisqu’à partir de cette route on peut très facilement accéder à des zones comme Owendo, cette voie de contournement reste pour l’heure totalement négligée. A l’heure où le CTRI multiplie les prouesses en matière de réhabilitation des voiries urbaines, cette voie Pk11 pavé – BRC – Pk12, mériterait beaucoup plus d’attention au regard du nombre de difficultés qu’elle permettrait de résoudre.
Ayant plusieurs fois bénéficié de financements selon plusieurs sources, mais qui hélas, ont été détournés par les vautours et autres charognards des marché publics, les travaux d’exécution de ce chantier qui devrait pourtant être prioritaire, n’ont jamais débuté. Gageons que le Comité pour la transition et la restauration des institutions, qui vient de réhabiliter une route moins affluente dans ce même quartier et qui semble résolument engagé dans la modernisation des voiries secondaires, prenne également en charge ces travaux qui en soulageraient plus d’un.