Libreville : Lancement de la 2e édition du FICLL sur fond de bonne gouvernance !

Le dimanche 22 juin 2025, la Baie des Rois à Libreville a servi de cadre à l’ouverture de la deuxième édition du Festival International Cinéma et Liberté de Libreville (FICLL). Dès 18h14, la cérémonie a donné le ton d’une semaine dédiée à la promotion du 7e art et de la liberté d’expression au Gabon, sous le thème « Cinéma et bonne gouvernance ».

Porté par une ambition claire, le FICLL met le cinéma au service de la conscientisation et de la dénonciation des maux sociétaux, notamment la corruption, au cœur du concours de court-métrages et d’art oratoire. « C’est une gangrène en Afrique, il faut en parler pour que ça cesse », a déclaré Pauline Nvele Nambani, figure clé du festival. Une partie des activités se déroulera à l’Université Omar Bongo, élargissant l’accès à cet espace de dialogue.

Une semaine à repenser le 7eme art !

La soirée a été marquée par un hommage émouvant aux pionniers du cinéma gabonais, tels que Marie Françoise Mimbie, Jean Claude Paka, ou encore Albert Dodo, premier cameraman toujours en activité. Le public, enthousiaste, a applaudi ces « stars » qui incarnent la fierté nationale. Des master classes et projections, comme « Hommage aux disparus » de Philip Mory et « République des corrompus », ont rythmé l’événement, avec une minute de silence observée en mémoire des cinéastes disparus.

Les discours officiels ont souligné l’importance du cinéma comme « outil puissant de réflexion ». Le représentant du Ministre de la Communication a réaffirmé le soutien des autorités, tandis que le Professeur Boundzanga, Coordinateur Général, a appelé à « prendre le cinéma pour faire passer des messages ». Il a déploré le faible soutien institutionnel et les défis d’accès aux projections, plaidant pour la création d’un fonds dédié au cinéma, une proposition ovationnée. Pauline Nvele Nambani a, quant à elle, célébré « l’alliance puissante entre cinéma et liberté ». Clôturant son discours par une chanson entonnée avec le public en hommage aux cinéastes. 

Mariska Ikapi