Libreville : l’absence de grillages sous les passerelles facteur de l’insécurité routière
La question de la sécurité routière demeure une véritable épine sous le pied des autorités, en raison de nombreux facteurs qui continuent de fragiliser la circulation. Parmi les plus flagrants figure l’absence, ou la dégradation avancée, des dispositifs de sécurité installés sous les passerelles. Résultat, au lieu d’utiliser ces infrastructures pensées pour leur protection, de nombreux piétons préfèrent traverser directement la voie express, s’exposant ainsi à un danger permanent, un comportement observé à plusieurs reprises.
Au départ, la construction des passerelles devait constituer une solution durable pour réduire les accidents, notamment dans les zones à forte affluence. Ces ouvrages avaient pour vocation de canaliser les traversées et de protéger les usagers. Conformément à ce modèle, un espace clôturé souvent en bois ou en acier était aménagé au pied des passerelles afin d’empêcher les piétons d’accéder directement à la chaussée et les obliger à emprunter l’infrastructure dédiée.
Un dispositif de sécurité défaillant qui encourage le danger
Mais aujourd’hui, au carrefour SNI, à Petro dans la commune d’Owendo ou encore à Plein Ciel, ce système est soit saboté, soit absent, souvent endommagé par des accidents de la circulation ou par des actes d’incivisme. Là où des grillages devraient empêcher tout passage, on observe des ouvertures béantes, laissant les piétons traverser librement et dangereusement. Élèves, travailleurs, commerçants, chacun semble désormais considérer cette traversée anarchique comme normale, au mépris total des risques encourus. Ce laisser-aller, qui frôle l’inconscience, devrait alerter les responsables de la sécurité routière.
Entre les accidents qui endommagent régulièrement les infrastructures publiques et les comportements irresponsables, un véritable travail de fond s’impose. Il devient urgent d’amener les piétons à emprunter systématiquement les passerelles, en garantissant d’abord la restauration et la sécurisation complète des dispositifs de protection sous celles-ci. Par ailleurs, un contrôle plus strict devrait être assuré notamment les agents de sécurité doivent sanctionner toute traversée illégale sur la voie express, seule mesure capable de responsabiliser durablement les usagers. Car à Libreville, sécurité routière et incivisme ne peuvent continuer à cohabiter.









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