Libreville : la sécurité, un droit encore hors de portée pour de nombreux citoyens
L’affaire du jeune Pascal Cameron Ngueba Loko, âgé de 13 ans, dont le corps sans vie a été retrouvé le lundi 22 décembre 2025, a remis au goût du jour la question cruciale de la sécurité à Libreville, capitale du Gabon. Pour de nombreux citoyens, le sentiment de paix et de tranquillité a totalement disparu de leurs quartiers, laissant place à une psychose permanente qui paralyse le quotidien.
Les Nations Unies définissent la sécurité comme une approche intégrée englobant le développement, les droits de l’homme, la stabilité environnementale ainsi que la prévention des conflits par la diplomatie et les missions de maintien de la paix. Au Gabon, force est de constater qu’en matière de protection des personnes, les populations se sentent livrées à elles-mêmes, au regard de la recrudescence inquiétante des actes criminels.« Pour être honnête, nous ne nous sentons plus en sécurité. On remarque depuis un certain temps la recrudescence de certains phénomènes, notamment les enlèvements, souvent assimilés à des crimes rituels», a confié un compatriote dans un micro-trottoir diffusé par Gabon Media Time le 23 décembre 2025.
La jeunesse, autrefois sacrée sous l’ère du président Omar Bongo Ondimba, semble aujourd’hui sacrifiée. Les parents vivent avec la peur au ventre, conscients que l’insécurité gagne chaque jour un peu plus de terrain. « Nous ne nous sentons plus en sécurité à Libreville. On a l’impression d’être délaissés par les autorités et par les différents corps censés assurer notre protection », a déploré un jeune homme. Ce constat est accablant et amène à s’interroger : comment un pays de si petite superficie peut-il enregistrer autant d’actes de barbarie ? Il ne se passe quasiment plus une journée sans qu’une famille ne diffuse un avis de recherche, qu’un corps ne soit retrouvé ou que des citoyens ne soient victimes d’agressions.
Libreville, épicentre de l’insécurité ?
L’image de la capitale politique du Gabon est aujourd’hui fortement dégradée. Entre vols à la tire, braquages et autres actes criminels, les librevilleois vivent dans une atmosphère anxiogène permanente. Une situation qui nuit gravement à leur bien-être physique et mental. Il y a urgence. Les autorités doivent impérativement prendre cette problématique à bras-le-corps afin de restaurer un climat de sécurité durable. Car un peuple excédé par l’injustice et l’abandon finit souvent par se faire justice lui-même, avec des conséquences rarement bénéfiques pour la cohésion sociale et la paix.








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