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Libreville : la mairie passe au crible ses contrats pour sécuriser ses recettes et accélérer la digitalisation

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Face à la pression budgétaire et aux attentes croissantes des administrés, le maire de Libreville, Pierre Matthieu Obame Étoughé, a lancé ce 15 décembre 2025 une commission ad hoc chargée de revisiter les conventions et de protéger les concessions domaniales et les baux à construction des marchés municipaux. Une démarche visant à restaurer la rigueur, améliorer les recettes et préparer la commune au virage du numérique.

La mairie de Libreville engage une opération de vérité sur ses partenariats économiques. Le 15 décembre, l’exécutif municipal a officiellement lancé les travaux d’une commission ad hoc dédiée à l’examen des conventions de prestations d’hygiène et de propreté, des concessions domaniales ainsi que des baux à construction des marchés municipaux. Une initiative qui s’inscrit dans un contexte de contraintes budgétaires persistantes et de besoins croissants en services publics locaux.

Revisiter des contrats déséquilibrés

Installée pour une durée de quinze jours, la commission a reçu pour mission de rassembler et d’analyser l’ensemble des conventions en vigueur liant la commune à ses partenaires privés. Il s’agira notamment d’évaluer les équilibres financiers des contrats, en comparant les loyers perçus par les concessionnaires aux redevances effectivement reversées à la mairie. 

À l’issue de cet examen, la commission devra proposer des corrections, recommander la révision de certaines clauses, apprécier la pertinence de la durée des conventions au regard de l’amortissement des investissements, voire suggérer la résiliation de contrats arrivés à terme ou devenus défavorables à la collectivité. Les conclusions de ces travaux seront consignées dans un rapport général, appelé à servir de base aux décisions futures de l’exécutif municipal.

Rigueur budgétaire et exemplarité managériale

À l’ouverture des travaux, le maire Pierre Mathieu Obame Étoughé a clairement fixé le cap. « Gérer la commune, c’est faire plus de parcimonie, d’objectivité, pour le bien de la communauté », a-t-il déclaré, appelant à une gestion plus austère et responsable des ressources municipales. Conscient des limites actuelles de la décentralisation, l’édile a insisté sur la nécessité de réaliser des économies ciblées et d’optimiser les recettes existantes, tout en prônant une exemplarité au sommet de l’administration municipale. « Je m’engage à montrer l’exemple », a-t-il affirmé.

La digitalisation comme levier stratégique

Au-delà de la remise à plat des contrats, la démarche s’inscrit dans une vision plus large de modernisation de l’action publique locale. Pour le maire, l’amélioration des recettes municipales passe aussi par l’outil numérique. « La Mairie de demain, c’est un bon contrat » mais aussi « la Mairie digitale », a-t-il souligné, estimant que la digitalisation constitue un levier stratégique pour renforcer la transparence, fiabiliser la mobilisation des recettes et améliorer les conditions de travail des agents municipaux.

Avec cette commission ad hoc, la mairie de Libreville affiche sa volonté de rompre avec des pratiques peu équilibrées et poser les bases d’une gouvernance locale plus rigoureuse, transparente et tournée vers l’efficacité au service des librevillois.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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