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Libreville : fin de l’opération de restauration de l’ordre urbain

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Initiée par le Général Judes Ibrahim Rapontchombo le 17 janvier 2024, l’opération de restauration de l’ordre urbain est une initiative qui vise à redonner à Libreville la capitale du Gabon son image d’antan. Pour se faire, un chronogramme des différentes actions à mener a été décliné. C’est donc le 17 juin 2024 qu’a pris fin cette opération qui a donné beaucoup de fil à retordre au délégué spécial en charge de la commune de Libreville. 

L’insalubrité et l’incivisme des populations sont deux préoccupations auxquelles le délégué spécial en charge de la commune de Libreville s’attèle à répondre. D’où le lancement de l’opération de libération du domaine communal qui s’est déroulée à travers les 6 arrondissements de ladite commune. Ainsi, durant 6 mois, général Judes Ibrahim Rapontchombo s’est attelé à assainir la ville en déguerpissant les commerçants installés aux abords des trottoirs, ainsi que les kiosques, les épaves de voitures et autres objets encombrants le domaine public, y compris des bâtisses érigées de manière anarchique.

L’échec d’une opération vendue comme la solution miracle  

Si plusieurs efforts ont été consentis durant cette vaste opération, elle a parfois tourné à un cirque s’apparentant à un jeu du chat et la souris entre agents de la municipalité et les commerçants. En effet, malgré les initiatives pour réduire et ce de manière progressive le déficit en marchés municipaux, les étales demeurent complètement vides, les commerçants continuant de squatter les trottoirs. Pis, les immondices qui pullulent toujours à travers les artères de la capitale et les comportements inciviques qui n’ont pas régressé laissent un goût d’inachevé et traduisent surtout un échec de ce qui semblait apparaître comme une solution nouvelle à un problème persistant. 

En effet, en dépit des menaces de poursuites judiciaires proférées par le général Judes Ibrahim Rapontchombo en personne, force est de constater que « la nature » a repris ses droits. Toute chose qui dénote une impréparation des autorités municipales qui, comme il est de coutume depuis l’arrivée au pouvoir des militaires, ont une fois encore mis la charrue avant les bœufs.  

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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