Libreville : Derrière la prison, nouvelle décharge à ciel ouvert
L’insalubrité et l’incivisme des populations sont deux maux bien enracinés au sein des populations gabonaises. La preuve au quartier dit, Derrière la prison, dans le 2ème arrondissement de Libreville. Le constat y est scandaleux. En effet, derrière les habitations, une montagne d’ordures s’est formée, due en partie aux mauvaises habitudes des habitants et à l’impassibilité des autorités, rendant infernale le quotidien des populations qui se retrouvent exposées à toutes sortes de maladies.
Depuis le 17 janvier, Libreville la Capitale est soumise à une opération de restauration de l’ordre urbain à l’initiative du Délégué spécial Judes Ibrahim Rapontchombo. Une opération qui vise à sensibiliser les Librevillois à prendre soin de leur environnement. Malheureusement le chemin semble très long pour restaurer l’image de Libreville. Pour cause, dans les quartiers populaires comme Derrière la prison, l’incivisme est à un stade avancé. Les riverains ont de manière délibérée décidée de créer une gigantesque banque à ordures ménagères derrière les habitations de fortune.
Inconscience et incivisme, deux maux encrés à Derrière la prison
La propreté est enseignée dès le pré-primaire lors du cours d’éducation civique. Car il est connu de tous qu’un environnement insalubre est source de maladies, qui plus est dans un pays comme le Gabon où sévissent le paludisme, la fièvre typhoïde, l’hépatite A et des maladies respiratoires provoquées par les odeurs nauséabondes qui émanent bien souvent des déchets et détritus de la vie quotidienne. Mais il est tout de même surprenant que des individus en pleine possession de toutes leurs facultés mentales fassent le choix de vivre au milieu des ordures sans se soucier de la santé de leur semblable.
Autant des déchets de tous genres accumulés autour de ces maisons, on n’ose pas imaginer les bêtes qui pourraient être attirées par ces tas d’immondices et au pire des cas se faufiler dans les maisons. Comment peut-on être aussi inconscient et cruel avec soi-même ? Comment peut-on être aussi à l’aise au milieu d’autant de saleté ? Il est tant que les autorités compétentes effectuent des descentes musclées dans les quartiers pour constater à quel point la population qui se plaint est la même qui contribue à la pollution de l’environnement. Depuis des années, le gouvernement sensibilise, mais les mauvais comportements persistent.
Des mesures fortes pour éduquer les populations
La sensibilisation passe également par la mise en place des sanctions à l’endroit des indélicats qui s’adonnent à cœur joie à poser de telles actions. Le Général Judes Ibrahim Rapontchombo devrait étendre son action dans les quartiers également. La restauration des institutions demande l’implication de toutes les couches de la population pour réellement atteindre l’essor vers la félicité que prône le Comité pour la transition et la restauration des institutions ( CTRI). Et il est tant que les populations soient mises devant leurs responsabilités même si cela implique des peines sévères pour corriger ces dernières.