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Libreville : colère et indignation après le meurtre d’Esther Ludivine

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L’émotion était à son comble ce lundi au rond-point de la Démocratie, où plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées pour réclamer justice après la mort tragique d’Esther Ludivine Moussavou Eyang Mba, fillette de 10 ans victime d’abus sexuels et assassinée dans des circonstances atroces le 5 août dernier. À l’initiative de l’Association « Les ailes de brides », ce mouvement citoyen entend briser le silence face à l’horreur.

Un drame qui ravive l’urgence d’agir. Fondée par Maïma Bekouré, mère ayant elle-même perdu un enfant victime d’inceste, l’association a lancé une mobilisation de trois jours pour dénoncer l’inaction et exiger un durcissement des sanctions contre les auteurs d’abus sexuels sur mineurs. « Aujourd’hui, nous nous levons pour la cause de bébé Esther et pour tous les autres qui ont disparu de la même manière », a martelé la présidente, réclamant la réclusion criminelle à perpétuité pour ces crimes.

Pour elle, il s’agit d’une lutte vitale : « Nous ne voulons plus de l’inceste, des abus sexuels, des attouchements ou des intimidations dans notre pays. Ce qu’Esther a vécu ne doit plus jamais se reproduire. »

Un appel direct au couple présidentiel

Aux côtés des manifestants, Dr Ephrem Mbou Ekambou, président de l’ONG Les chirurgiens de l’espoir, a alerté sur l’ampleur des violences sexuelles et des pratiques rituelles impliquant des enfants. Il a lancé un appel solennel au président Brice Clotaire Oligui Nguema et à la première dame Zita Oligui Nguema pour qu’ils s’investissent personnellement dans la lutte contre ces crimes et soutiennent les initiatives de protection de l’enfance.

Une marche refusée par les autorités

Les organisateurs avaient prévu de marcher pacifiquement vers l’Assemblée nationale pour déposer une motion de protestation. Mais le ministère de l’Intérieur a refusé l’autorisation.

Ce refus n’a pas entamé la détermination des participants, qui ont brandi des pancartes scandant : « Justice pour Esther ! » – un cri de douleur et de révolte qui résonne aujourd’hui bien au-delà de Libreville.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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