Libreville : « avec la monnaie », l’exigence incompréhensible des chauffeurs de taxi
Les transports en commun sont les moyens les plus utilisés par les Librevillois pour assurer leurs déplacements à travers les artères de la ville. Malheureusement, une problématique vient compliquer le quotidien des populations qui n’est autre que l’obligation imposée aux passagers de disposer des pièces de monnaie en tout temps afin d’assurer leur trajet. Une exigence qui suscite l’ire des populations.
À Libreville, il est désormais impossible d’emprunter les différents transports en commun que sont le taxi, le taxi bus voir le clando pour effectuer un trajet sans entendre cette expression aux allures d’une formule magique « avec la monnaie ». En effet, cette nouvelle exigence fait déjà partie du vocabulaire des opérateurs de ce secteur, un véritable calvaire pour les clients qui se voient contraints de débourser 1000 FCFA et plus pour vaquer à leurs occupations plus rapidement.
Déjà qu’il est très compliqué de se déplacer à Libreville car les artères de la Capitale sont très engorgées, pire encore aux heures de pointe où les bouchons interminables empêchent la fluidité du trafic routier. Résultat un bon nombre de compatriotes deviennent habitués des retards « Lorsque tu veux emprunter les taxis, la plupart des chauffeurs te disent clairement si tu n’as pas la monnaie tu ne montes pas, sans état d’âme » a confié un compatriote exaspéré indiquant que « même si tu es déjà à bord du taxi et que tu n’as pas de monnaie, le chauffeur te fait descendre, à la limite ça devient stressant pour les clients ».
La monnaie de plus en rare à Libreville
Si ce phénomène devient de plus en plus récurrent à Libreville, il soulève une véritable problématique, celle de la pénurie des pièces de monnaie dans notre pays qui perdure depuis des années et qui jusqu’à lors n’est toujours pas résolue. Dans un article publié par l’agence de presse du gouvernement Turc Anadolu Ajansi, indique que « Cette situation serait causée par des opérateurs asiatiques, lesquels exportent depuis le Cameroun clandestinement des pièces de monnaie de 50 et 100 FCFA pour la Chine en vue de fabriquer des bijoux ».
Face à une telle situation, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale avait annoncé qu’« un important volume de pièces de monnaie a été injecté dans le circuit économique de la Cemac afin de juguler la pénurie des pièces de monnaie », pourtant jusqu’à lors le problème persiste. Vivement que la BEAC décante cette situation pour que les populations puissent se mouvoir à Libreville.