Libreville : arrestation de Samy Boucalt, autoproclamé «chef d’État-major des Mapanes»

Devenu tristement célèbre pour ses vidéos virales où il s’en prenait aux commerçants béninois, Samy Boucalt a été interpellé dimanche 21 septembre 2025 par les forces de l’ordre selon plusieurs sources concordantes relayées par Le Confidentiel. Son arrestation marque une nouvelle étape dans la lutte contre les dérives xénophobes et les incitations à la haine sur les réseaux sociaux.
Des vidéos virales, une polémique nationale. Depuis plusieurs jours, Libreville bruissait des vidéos où Samy Boucalt, se présentant comme « chef d’État-major des Mapanes », harcelait et imposait sa loi aux commerces tenus par des ressortissants béninois. Ces images, massivement partagées sur les réseaux sociaux, ont suscité indignation et colère. « C’est inadmissible qu’on laisse prospérer de tels comportements qui mettent en péril la cohésion sociale », a réagi un observateur de la société civile.
Son acolyte, reconnaissable à sa casquette dans les enregistrements, est toujours en cavale. Les autorités affirment qu’il est activement recherché et qu’il devra, lui aussi, répondre de ses actes devant la justice.
Une justice appelée à faire exemple
L’affaire Boucalt intervient dans un contexte où les autorités tentent de juguler la montée des discours haineux et des troubles à l’ordre public. Après le scandale des deux sœurs de Port-Gentil, accusées d’actes similaires, l’exécutif veut envoyer un message clair. « Désormais, tout auteur de diffamation, de trouble à l’ordre public et d’incitation à la haine envers les étrangers en paiera le prix. La justice n’a pas de préférence nationale », a rappelé une source proche du dossier.
Cette arrestation relance le débat sur l’usage irresponsable des réseaux sociaux et la nécessité d’une réponse judiciaire ferme pour préserver la paix sociale. Pour de nombreux Gabonais, il s’agit d’un signal fort : la liberté d’expression ne saurait se transformer en instrument de stigmatisation et de division.
GMT TV