
Jamais dans l’histoire du football, notre équipe nationale n’a été aussi proche d’une qualification historique à une coupe du Monde. En même temps, jamais cette équipe nationale n’a été dirigée de façon aussi approximative et hasardeuse.
De la gestion des cadres ( les cas Aubameyang, Lemina, Ndong Ibrahim, Boupendza , Poko ….) au management technique ( convocation des joueurs sans vécu , ni bagage technique avéré ….) Rien ne cadre avec les méthodes et les exigences du haut niveau nécessaires pour diriger une sélection , qui , il n’y a pas longtemps tutoyait les plus grandes nations africaines de football à l’instar du Maroc, du Cameroun , du Ghana , de la RDC , de l’Egypte ….
L’équipe nationale est financée par des fonds publics. Sa vie et son fonctionnement concernent tous les Gabonais. Ne devront y figurer que des joueurs capables de répondre aux exigences du haut niveau. Elle ne peut être un terrain d’expérimentation où tout est permis aussi bien dans le recrutement des encadreurs que dans la sélection des joueurs.
Les sélections inférieures A’, U23 et autres constituent, à mes yeux, des lieux indiqués pour tester certains nouveaux joueurs qui, sur la base des résultats pourraient intégrer la sélection A.
Les humiliations subies contre le Maroc (une dizaine de buts encaissés en deux matchs), le Sénégal et aujourd’hui la Niger, ne doivent pas laisser la Fegafoot et le Ministère des Sports insensibles. Ce sont des messages forts qui méritent une suite immédiate et appropriée.
Je soutiens la promotion des cadres nationaux. Je défends la gabonisation.
D’ailleurs, n’avons-nous pas nous écrit les plus belles pages de l’histoire de notre football avec Alain Dacosta Soares à la tête d’Azingo National (vainqueur de la coupe de l’EDEAC au Cameroun en 1988, un quart de final honorable à la CAN 96 en Afrique du Sud) ? Toutefois, nous nous devons de privilégier la compétence, l’expérience et le vécu par rapport à la seule appartenance nationale dans les domaines où nous ne disposons pas ressources appropriées.
Les Fangs disent : « entre l’enfant du village et le connaisseur donnons la responsabilité au connaisseur »! Le Brésil, la plus grande Nation de football du monde, l’a compris en recrutant un entraîneur Italien expérimenté à la tête de leur sélection nationale.
Que la sagesse et l’intérêt général priment afin de donner aux Panthères une chance de se qualifier à la prochaine coupe du monde et de participer positivement à la prochaine CAN. Le recrutement d’un entraîneur et d’un staff technique de classe mondiale s’imposent. À l’état actuel toute autre option ressemblerait à un suicide et à un gaspillage volontaire de nos ressources financières !
Dieudonné Minlama Mintogo, Président d’Ensemble Pour la République, Ancien Candidat à l’Election Présidentielle de 2016.
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