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Législatives en France : le Premier ministre Gabriel Attal démissionne

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Bien qu’ayant échappé à la déroute électorale annoncée depuis plusieurs jours par les instituts de sondage, Ensemble pour la République, la coalition présidentielle conduite par le Premier ministre Gabriel Attal a tout de même perdu la majorité relative au terme du second tour des législatives. Une défaite qui a conduit ce 8 juillet le chef de Matignon à remettre sa démission au président de la République Emmanuel Macron.

Gabriel Attal avait déjà annoncé la veille qu’il rendrait son tablier de Premier ministre ce 8 juillet à Emmanuel Macron. Bien que n’étant pas contraint  de le faire, le locataire de Matignon s’est plié à un principe républicain bien connu depuis le Général de Gaulle et qui voudrait que les responsables politiques tirent les conséquences d’une débâcle électorale ou référendaire. 

Gabriel Attal encore Premier ministre pour un moment 

La présidence de la République française avait dès le soir de l’annonce des résultats indiqué qu’Emmanuel Macron allait s’accorder du temps avant de se prononcer sur le futur Premier ministre. Une décision qui s’explique par le fait que le « maître des horloges », comme l’a surnommé la presse française, a selon l’Elysée, besoin de connaître les différents rapports de force qui sortiront au terme des configurations d’alliances. C’est pourquoi, après avoir reçu la démission de Gabriel Attal, Emmanuel Macron lui a demandé de rester à la tête du gouvernement pour le moment.

Il faut dire que si dans la configuration actuelle, la tradition républicaine voudrait que le président de la République nomme un Premier ministre issu du bloc majoritaire à l’Assemblée nationale, rien ne l’y oblige au plan légal. En effet, Emmanuel Macron pourrait nommer la personnalité de son choix. Cependant, une telle option pourrait poser un problème de légitimité, susceptible d’entraîner le renversement du gouvernement par le mécanisme constitutionnel du vote d’une motion de censure. Notons que le vote de ce 7 juillet a plongé la France dans une situation d’ingouvernabilité puisqu’aucune majorité absolue ne se dégage. Seuls des arrangements partisans pourraient permettre au futur gouvernement de dégager des majorités sur chaque texte qui sera porté devant l’Assemblée nationale.

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