Législatives en France : la sortante conserve son fauteuil de présidente de l’Assemblée nationale
Le processus législatif en France débuté le 30 juin et qui a donné lieu à une courte avance de la coalition de la gauche incarnée par le Nouveau front populaire (NFP) poursuit son chemin. En effet, c’est ce 18 juillet 2024 qu’avait lieu l’élection par les députés de leur président. Un scrutin qui a vu la députée macroniste Yaël Braun-Pivet qui briguait pour la deuxième fois ce poste, triompher devant cinq concurrents.
C’est conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale française que s’est tenue l’élection du président. A l’image des législatives, ce scrutin très serré a un peu plus divisé la classe politique.
Le camp macroniste accusé de déni démocratique
C’est au terme de trois tours de scrutin que la députée des Yvelines, par ailleurs membre de la coalition Ensemble pour la République a été réélue Présidente de l’Assemblée nationale. En effet, Yaël Braun-Pivet l’a emporté d’une courte tête, 220 voix face au communiste et membre du Nouveau front populaire André Chassaigne, qui a récolté 207 voix, et le candidat du Rassemblement national qui n’a bénéficié que des votes de son parti, soit 141 voix.
Si le camp macroniste a salué cette réélection, la gauche en revanche a fustigé une manipulation orchestrée par Emmanuel Macron et ses ministres démissionnaires. En effet, la gauche estime que ce sont les votes des 17 ministres nouvellement élus députés qui ont fait la différence entre Yaël Braun-Pivet. La patronne de la France insoumise, Mathilde Panot a parlé de « manipulation », accusant Emmanuel Macron d’avoir « comme par hasard » accepté la démission du gouvernement Attal quelques jours seulement avant le vote à l’Assemblée nationale alors qu’il avait une semaine plus tôt refusé cette démission.
Il faut dire que le reproche qui est fait aux 17 députés macronistes est d’avoir participé au vote de l’élection du président de l’Assemblée nationale alors qu’ils occupent encore leurs fonctions de ministres. Une pratique que certains qualifient d’atteinte au principe de séparation des pouvoirs. Quoi qu’il en soit, l’élection de Yaël Braun-Pivet devrait désormais permettre à la classe politique française qui n’est d’accord sur presque rien de constituer une majorité qui devrait au moins permettre au pays de voter un budget pour l’exercice 2025.