Législatives 2nd tour : le FDS ferme la porte au PDG et privilégie une alliance «du progrès»

À la veille du second tour des législatives, le Front Démocratique Socialiste (FDS) d’Anges Kevin Nzigou a fixé une ligne claire à ses candidats : aucune alliance, sous aucune forme, avec le Parti Démocratique Gabonais (PDG). Dans une note de consigne transmise ce vendredi, le président du FDS trace les contours d’une stratégie de positionnement moral et politique, tournée vers ce qu’il appelle «le camp du progrès».
« Zéro accord avec le PDG » : une ligne rouge assumée. « Aucun accord, soutien ou alliance, explicite ou implicite, ne devra être envisagé ou conclu avec un candidat issu ou soutenu par le PDG », indique la note signée d’Anges Kevin Nzigou. Cette consigne, ferme et sans ambiguïté, s’inscrit dans la logique de “refondation politique et de moralisation de la vie publique” défendue depuis la création du parti.
En fermant la porte à toute collaboration avec le PDG, le FDS se positionne comme une force d’opposition éthique à la fois au “système ancien” et aux pratiques de compromission politique souvent observées en période de ballottage.
Vers une alliance des réformistes
S’il exclut tout rapprochement avec le PDG, le FDS n’écarte pas pour autant les alliances stratégiques avec d’autres formations de l’opposition et de la transition. La note encourage en effet des « accords de soutien locaux » avec l’UDB (Union Démocratique des Bâtisseurs), l’Union Nationale (UN) et le Rassemblement Pour la Patrie et la Modernité (RPM).
Ces alliances, précise Anges Kevin Nzigou, doivent reposer sur des valeurs partagées : intégrité dans l’action publique, défense des libertés, justice sociale et bien-être des populations. Un appel à la responsabilité et à la convergence, qui vise à construire une alternative cohérente face au parti présidentiel.
Discipline et cohérence nationale
Le président du FDS exige des coordinations locales qu’elles informent la commission des investitures de tout accord ou soutien envisagé, afin d’assurer une cohérence d’ensemble. Une manière d’éviter les initiatives individuelles ou les arrangements électoraux contraires à la ligne nationale.
« Le second tour est une étape décisive pour affirmer notre identité politique et renforcer la crédibilité du FDS comme force alternative », conclut la note, dans un ton à la fois combatif et rassembleur.
En réaffirmant son refus catégorique de pactiser avec le PDG, tout en tendant la main aux autres forces du changement, le FDS d’Anges Kevin Nzigou cherche à s’imposer comme la boussole morale et stratégique d’une opposition recomposée. À quelques jours du scrutin, le message est clair : pour le FDS, le vote du 11 octobre doit être celui du discernement, pas du compromis.
GMT TV