Législatives 2025 : une coalition de l’opposition réclame le report du scrutin

À un peu plus d’un mois du premier tour des élections législatives et locales, cinq partis de l’opposition, menés par l’Union du peuple gabonais voyaliste (UPGV) et le Forum africain pour la reconstruction (FAR), montent au créneau. Lors d’un point de presse à Libreville, ils ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « dysfonctionnements graves » dans l’organisation du scrutin et exigé son report.

Réunis au sein d’une coalition, les signataires pointent trois griefs majeurs : un accès inégal aux ressources de l’État, une gestion « exclusivement ministérielle » du processus par le ministère de l’Intérieur, et des retards assortis d’irrégularités dans le calendrier électoral.

Une demande claire : reprogrammer le processus

Porte-parole de la coalition, David Mbadinga a précisé la position commune : « Les partis politiques signataires de cette déclaration appellent instantanément à la reprogrammation et à l’achèvement rigoureux du séquençage électoral afin de garantir la légitimité des résultats, à la mise en place d’une commission électorale véritablement indépendante, à la mobilisation de partenaires internationaux pour l’observation du processus électoral devant couronner la fin de la transition et le retour à un ordre constitutionnel normal. »

L’objectif affiché par cette alliance est d’obtenir un consensus sur la tenue d’élections « apaisées, crédibles et acceptables par tous ».

Silence du gouvernement, calendrier inchangé

Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté des autorités. Le ministère de l’Intérieur maintient, dans son agenda, la tenue du premier tour le 27 septembre et du second tour le 11 octobre 2025.

Cette sortie de l’opposition pourrait rallumer le débat sur les conditions d’organisation du scrutin, dans un contexte de transition où la crédibilité du processus électoral est perçue comme une clé du retour à un ordre constitutionnel apaisé.