Législatives 2025 : six présidents des commissions électorales locales remplacés 

Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a annoncé une série de changements à la tête de plusieurs commissions électorales locales. Cette décision intervient à la suite du premier tour des élections législatives du 27 septembre, marqué par des irrégularités et des dysfonctionnements qualifiés de « chaotiques » dans certains bureaux de vote. Pour garantir un second tour jugé plus transparent et mieux encadré, Hermann Immongault, ministre de l’Intérieur, a signé l’arrêté n°043/MISD modifiant la composition initiale des commissions.

Concrètement, six présidents de commissions électorales locales ont été remplacés dans différentes circonscriptions du pays. À Libreville, c’est la commission électorale du cinquième arrondissement qui est concernée. A Owendo, il s’agit du président de la commission électorale du deuxième. A Ntoum dans le premier arrondissement également, où est candidate Camélia Ntoutoume Leclercq. À l’intérieur du pays, Joris Nza Mambundu est nommé président de la commission départementale de Lékoni-Lékori (Akiéni, Haut-Ogooué), tandis que Guichard Ndong Mebale prend en charge la commission départementale de la Douigny (Moabi, Nyanga).

Un signal de fermeté avant le second tour

Ces changements traduisent la volonté du gouvernement de renforcer la crédibilité du processus électoral, alors que l’opposition et plusieurs observateurs ont dénoncé de graves dysfonctionnements lors du premier tour. Des cas de retards dans l’ouverture des bureaux de vote, de manque de matériel électoral et de contestations sur les listes avaient alimenté la confusion et suscité des tensions. Derrière ces remplacements, il s’agit en réalité pour Hermann Immongault et ses équipes de tenter de reprendre là main sur le processus.

Le second tour des élections législatives, prévu pour le 11 octobre, sera décisif pour l’installation de la nouvelle Assemblée nationale. En prenant ces mesures, l’exécutif envoie un message de rigueur et cherche à apaiser le climat politique tendu, dans un contexte où la transparence et la crédibilité du processus électoral restent sous haute surveillance des électeurs, des partis politiques et de la communauté internationale. Reste à savoir si ces changements à la marge permettront de garantir la réussite du second tour mais surtout si les personnes impliquées dans les fraudes lors du premier tour seront poursuivies devant la justice.