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Législatives 2025 : Pascal Oyougou exige l’annulation du scrutin après des «irrégularités flagrantes»

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À la suite du double scrutin législatif et local du 27 septembre 2025, le candidat Pascal Oyougou a dénoncé une organisation « gravement entachée d’irrégularités flagrantes » et appelé à l’annulation pure et simple des élections sur l’ensemble du territoire national. Au cœur de sa contestation : une dérogation ministérielle jugée contraire au Code électoral.

Une dérogation qui change la règle du jeu. Dans une déclaration solennelle, Pascal Oyougou a rappelé qu’en date du 26 septembre, soit à la veille du scrutin, le ministère de l’Intérieur a adressé un courrier aux présidents des commissions électorales autorisant une dérogation à l’article 121 alinéa 6 du Code électoral. Cet article impose que « chaque bulletin de vote soit authentifié par le président du bureau de vote et ses deux assesseurs ».

Or, selon lui, cette dérogation a ouvert la voie à une « désorganisation manifeste et à une cacophonie dans la conduite du scrutin », rendant impossible la garantie de la sincérité du vote.

« Une atteinte à la crédibilité des institutions »

Pour Pascal Oyougou, cet aménagement arbitraire de la loi électorale a gravement porté atteinte à l’intégrité du processus. « L’organisation du scrutin a été gravement entachée d’irrégularités dûment constatées sur l’ensemble du territoire national », a-t-il dénoncé.

Face à ce qu’il qualifie de « violation manifeste du Code électoral », le candidat estime que seule une annulation générale des scrutins peut préserver la crédibilité des institutions et restaurer la confiance des citoyens.

Une demande qui fait écho aux contestations

Cette sortie s’ajoute à une série de protestations venant de plusieurs candidats et formations politiques, qui pointent tour à tour les listes électorales non publiées à temps, les procurations massives, ou encore l’absence d’assesseurs dans certains bureaux. Pour beaucoup, ces élections marquent un recul inquiétant par rapport aux promesses d’une 5ᵉ République transparente et inclusive.

La balle est désormais dans le camp du gouvernement et de la Cour constitutionnelle, seuls habilités à statuer sur une éventuelle reprise. Mais une chose est sûre : à travers cette exigence radicale, Pascal Oyougou cristallise un sentiment de défiance grandissant vis-à-vis de l’organisation électorale et place la question de la légitimité au cœur du débat politique post-scrutin.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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