Législatives 2025 : Ntoutoume Ayi à Akanda : «Ce vote, c’est notre serment de dignité»

Devant une foule compacte réunie à l’occasion de son meeting de clôture du second tour des législatives, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a livré, à Akanda, un discours vibrant de vérité et de conviction. Intitulée « Akanda, j’y crois ! », son allocution s’est voulue un plaidoyer pour la renaissance nationale, un hommage aux libérateurs du 30 août 2023 et un appel au peuple gabonais à « redevenir auteur de son destin ».
Un hommage appuyé aux militaires du 30 août 2023. En ouverture de son allocution, le candidat a tenu à saluer la mémoire et le courage des forces de défense et de sécurité qui, selon lui, ont « évité à la nation un drame inévitable ». « Je ne remercierai jamais assez nos militaires pour le 30 août 2023. Ils ont libéré notre pays et nous leur devons beaucoup », a-t-il déclaré sous les acclamations.
Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, profondément marqué par les évènements de la transition, a rappelé que sans cet acte décisif, nombre de Gabonais, lui y compris, « ne seraient peut-être plus là aujourd’hui ». Un hommage qui a résonné comme un rappel à la gratitude nationale envers ceux qui ont rendu possible le nouveau cycle politique du pays.
« Le silence devient une trahison » : l’heure du courage collectif
Adoptant un ton grave et habité, le candidat a replacé le scrutin du 11 octobre dans une perspective historique. Pour lui, ce vote ne se réduit pas à une compétition électorale, mais à un choix de civilisation entre “le mensonge et la vérité, la résignation et la dignité”.
« Il y a des instants dans la vie d’un peuple où le silence devient une trahison, où le simple fait de détourner les yeux devient une faute, et où se lever pour parler au nom de la vérité devient un devoir sacré », a-t-il martelé, dénonçant “les humiliations, la corruption et le mépris” qui ont meurtri le pays.
À travers ce discours, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a tenté de réveiller la conscience citoyenne. Il a exhorté les électeurs d’Akanda à faire de leur vote un acte de souveraineté. « Ce second tour, c’est un serment : que plus jamais le Gabon ne sera une scène où le peuple n’est qu’un figurant », a-t-il précisé.
« Le changement ne viendra pas d’en haut » : un appel à la responsabilité
Refusant les promesses creuses, le candidat a revendiqué une approche de vérité et de proximité. « Le vrai changement ne viendra pas d’en haut. Il viendra de nous, du peuple qui refuse la manipulation et qui veut être artisan de son avenir », a-t-il poursuivi.
Dans un style sobre et déterminé, il a dénoncé les dérives de la politique d’achat des consciences, appelant les habitants à résister à la tentation de la résignation et à refuser les “compromissions du passé”. Entre mémoire et espérance : « Le Gabon renaîtra parce que son peuple refuse de mourir en silence »
En conclusion, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a inscrit son combat dans la continuité des grandes figures de la lutte démocratique gabonaise – de Renjambé Issani à Oyé Mba, en passant par Mamboundou Mamboundou et Mba Obame.
« Je ne viens pas pour marcher devant vous, mais à vos côtés. Tant qu’il me restera un souffle, je le mettrai au service de notre liberté et de notre dignité », a-t-il affirmé avec émotion avant d’inviter le public à entonner La Concorde, l’hymne national.
En signant “Akanda, j’y crois !”, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a transformé un meeting électoral en acte de foi républicaine. Dans une ville symbole du renouveau démocratique, il a fait d’Akanda le berceau d’un espoir collectif : celui d’un peuple debout, décidé à écrire enfin sa propre histoire.
GMT TV