Législatives 2025 : Mays Mouissi s’impose dans la Dola avec près de 67 % des suffrages

Le département de la Dola, dans la province de la Ngounié, a livré son verdict. Selon les résultats centralisés par la Commission provinciale électorale, le candidat de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), Mays Mouissi, a largement devancé son adversaire du Parti démocratique gabonais (PDG), Yves Fernand Manfoumbi, avec 66,97 % des suffrages exprimés.

Une victoire nette et sans équivoque. Avec 4 056 voix sur un total de 6 056 suffrages exprimés, l’économiste et analyste reconnu confirme son ancrage dans la Dola. Face à lui, Yves Fernand Manfoumbi, figure du PDG, n’a recueilli que 2 000 voix, soit 33,03 %. Une défaite lourde pour l’ancien ministre, qui marque le recul du parti historique dans un fief où il avait jusque-là maintenu ses bastions électoraux.

La participation s’est élevée à 6 336 votants sur 10 440 inscrits, soit un taux de participation d’environ 60 %. Si 280 bulletins ont été déclarés nuls ou blancs, l’écart entre les deux candidats ne laisse place à aucune contestation : l’UDB s’impose largement.

Mays Mouissi, un profil technocratique au Parlement

Cette victoire illustre aussi la percée des technocrates dans le nouveau paysage politique gabonais. Connu pour ses analyses économiques, Mays Mouissi s’est engagé en politique dans le sillage de la transition, avec un discours axé sur la transparence, la bonne gouvernance et le développement local. Son élection à l’Assemblée nationale apparaît comme un signal fort envoyé par les électeurs de la Dola, désireux de tourner la page des pratiques anciennes.

« C’est une victoire du peuple de la Dola, une victoire pour le changement et pour une nouvelle façon de faire de la politique », a confié un proche du candidat de l’UDB au sortir du scrutin.

Un revers pour le PDG dans la Ngounié

Pour le PDG, cette défaite face à l’UDB confirme les difficultés d’un parti en quête de repères dans la 5ᵉ République. Yves Fernand Manfoumbi, pourtant habitué aux joutes électorales, n’a pas su convaincre, et voit sa légitimité locale affaiblie.

La victoire de Mays Mouissi pourrait dès lors redessiner les équilibres politiques dans la Ngounié, région stratégique où l’UDB consolide son implantation.