Législatives 2025 : Le PDG, deuxième force politique à la future Assemblée nationale

Le paysage politique gabonais a connu un bouleversement notable avec les résultats des élections législatives. Le Parti démocratique gabonais (PDG), qui avait été évincé du pouvoir par un coup d’Etat le 30 août 2023, a remporté ce samedi 11 octobre 2025 les principaux duels contre l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), le parti du président Brice Clotaire Oligui Nguema. Des résultats qui permettent à cette formation politique de préserver un influence notable sur l’échiquier national.
Selon les résultats provisoires du second tour des législatives communiqués par les états-majors des partis concernés, le président du PDG, Blaise Louembé, a remporté l’élection dans le 1er arrondissement de Koulamoutou, battant ainsi Hilarion Landa, candidat de l’UDB. Angélique Ngoma, secrétaire générale du PDG, a également triomphé au 2ème siège du département de la Bass-Banio à Mayumba face à Tatiana Bouyou. Par ailleurs, sa collègue Madeleine Berre, ancienne ministre, a remporté un siège à Lambaréné, infligeant une défaite cuisante à l’actuel ministre de la Communication, Paul Marie Gondjout.
Un retour en force pour le PDG
De son côté, Jean François Ndongou, président de l’Assemblée nationale de transition et membre du PDG, a également gagné contre Maryse Matsanga Mayila Isselmou, candidate de l’UDB à Mandji. La série de défaites pour l’UDB s’est poursuivie, notamment à Akanda où Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, représentant de l’Union nationale (UN), a également remporté son duel face à Pascal Franck Nze Ndong.
Malgré ces revers, l’UDB peut pourtant se réjouir de ses 54 élus au premier tour qui lui confèrent la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Cependant, le PDG, avec son capital politique rehaussé, pourrait devenir la deuxième force dans cet hémicycle renouvelé. Suivant de près, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), dirigé par Alexandre Barro Chambrier, apparaît aussi comme un acteur significatif dans la nouvelle configuration politique.
L’Union nationale, présidée par Paulette Missambo, qui occupe également le poste de présidente du Sénat de transition, a su maintenir une présence notable avec plusieurs élus.
Il convient de noter que le taux de participation, estimé à 50 % au premier tour, reste préoccupant avec une baisse anticipée pour le second tour. Le ministère de l’Intérieur a rapporté des chiffres alarmants, enregistrant moins de 50 votants dans certains bureaux de vote à travers le pays et à l’étranger. Avec des bureaux comptant entre 300 et 450 électeurs, cette situation pourrait poser des questions quant à la légitimité et à la représentativité des résultats de ces élections.
GMT TV