Législatives 2025 : le duel Mays Mouissi – Fernand Manfoumbi confirmé

C’est un duel fratricide qui se jouera dans la Dola à l’occasion des élections législatives du 27 septembre 2025. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a rendu publique la liste définitive des candidats retenus pour ce scrutin. Dans cette circonscription, le siège unique sera âprement disputé entre deux figures majeures de la vie politique gabonaise : Mays Mouissi, ministre de l’Environnement et Secrétaire général de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), et Yves Fernand Manfoumbi, vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG). L’affrontement s’annonce tendu, tant les enjeux sont élevés.
Si, sur plusieurs autres sièges, le PDG et l’UDB ont su privilégier la logique d’alliance, la Dola fait exception et devient le théâtre d’une confrontation directe. La récente démonstration de force d’Yves Fernand Manfoumbi à Ndendé a rappelé son poids politique local. Député sortant, l’homme joue sa survie et entend conserver un fief où il bénéficie d’un solide réseau d’appuis. En face, Mays Mouissi cherche à consolider une implantation territoriale qu’il travaille patiemment depuis deux ans, capitalisant sur son rôle de ministre durant la transition et sur son statut de chef de parti.
Un duel à un tour
Particularité de cet affrontement local, les électeurs de Ndendé n’auront à départager que ces deux prétendants, sans dispersion des voix entre plusieurs candidats. Ce face-à-face à tour unique donne à la compétition une intensité particulière, chaque camp cherchant à mobiliser au maximum ses bases. Pour l’heure, les deux adversaires multiplient les rencontres de proximité, mais Mays Mouissi poursuit parallèlement une tournée nationale afin de soutenir les autres candidats de son parti, renforçant ainsi son image d’homme d’appareil.
Reste que l’issue du duel demeure incertaine puisque les populations de la Dola affichent des avis partagés. Certains saluent les initiatives de Mays Mouissi menées durant la transition, mais d’autres soulignent son ancrage encore fragile dans la localité. À l’inverse, Yves Fernand Manfoumbi conserve une forte popularité personnelle, mais souffre de l’image affaiblie du PDG auprès d’une partie de l’électorat. C’est donc un scrutin ouvert, marqué par de nombreuses incertitudes, dont le verdict ne tombera qu’au soir du 27 septembre, au terme d’un affrontement politique qui s’annonce historique.
GMT TV