Législatives 2025 : Jean Valentin Leyama, l’indépendant de Moanda qui veut transformer l’essai de la Transition

Figure politique atypique, connu pour son franc-parler et son indépendance d’esprit, Jean Valentin Leyama s’avance comme candidat aux élections législatives dans le 1er arrondissement de Moanda et le canton Mimbili-Mbéressé. Député de la Transition depuis le coup d’état de 2023, il entend désormais obtenir un mandat électif pour prolonger son action, fort d’une expérience parlementaire dense et d’un ancrage local incontestable.

Un parlementaire aguerri par la Transition. Nommé au lendemain du coup d’État du 30 août 2023 par le général-président Brice Clotaire Oligui Nguema, Jean Valentin Leyama n’a pas été un député fantôme. Membre actif de six commissions clés de l’Assemblée nationale – des Lois aux Finances, en passant par la Santé, l’Environnement et la Coopération internationale – il a contribué à façonner les débats sur des sujets stratégiques pour le pays. Une polyvalence rare, qui traduit son souci d’incarner un véritable député de la Nation, au-delà des postures partisanes.

Le choix de l’indépendance

Sa candidature indépendante, avec Floriane Bitoighi Misere comme suppléante, n’est pas un hasard. Elle découle des contentieux persistants autour de la paternité du parti Réagir, dont il fut un acteur reconnu. Ce choix illustre sa volonté de s’affranchir des carcans politiques pour parler directement aux électeurs, sans filtre.

Une voix singulière à l’Assemblée nationale

Réputé pour ses prises de position tranchées, Leyama a souvent recadré ses pairs en rappelant la vérité historique et la nécessité d’un Parlement fort, contre-pouvoir face à l’Exécutif. Sa campagne mettra l’accent sur la défense des intérêts de Moanda et du canton Mimbili-Mbéressé, mais aussi sur l’exigence d’institutions solides. « Ce pays ne doit plus être l’otage des arrangements politiques. Le mandat que je sollicite sera celui de la clarté et de la responsabilité », répète-t-il à qui veut l’entendre.

Une élection à haute portée symbolique. Dans un fief marqué par les enjeux miniers et sociaux, la candidature de Jean Valentin Leyama prend une dimension particulière. Elle oppose une trajectoire de constance – celle d’un opposant à Ali Bongo devenu député de Transition – à des formations politiques encore fragilisées par les recompositions post-30 août. En misant sur son indépendance, Jean Valentin Leyama fait le pari de convaincre que la loyauté la plus précieuse est celle envers les électeurs.