Législatives 2025 : Franck Nguema accuse le ministère de l’Intérieur de manipuler les résultats

Coup de théâtre dans le 2ᵉ arrondissement d’Akanda. Franck Nguema, candidat aux législatives, a dénoncé ce lundi une « manipulation flagrante » des résultats par le ministère de l’Intérieur. L’ancien ministre affirme avoir été qualifié au second tour avant d’être rétrogradé en troisième position, synonyme d’élimination.

Des résultats contradictoires en moins de 24 heures. Selon Franck Nguema, le ministère a publié deux versions différentes des résultats du scrutin du 27 septembre. La première l’avait placé en tête, le qualifiant pour le second tour. Mais dans un revirement annoncé le 29 septembre, il est finalement classé troisième.

« Les résultats annoncés pour la deuxième fois sont erronés, car ceux-ci réintègrent les données des procès-verbaux des bureaux de vote entachés d’irrégularités et qui avaient été écartés par la Commission électorale locale », dénonce-t-il dans un communiqué rendu public hier.

« La légitimité s’obtient sur le terrain, pas sur tapis vert »

Pour l’ancien ministre des Sports, cette volte-face traduit une volonté manifeste de fausser le jeu démocratique. « Je comprends que certains aient peur de m’affronter sur le terrain, mais la légitimité du peuple s’obtient sur le terrain, pas sur tapis vert », martèle-t-il, mettant en cause un processus qui, selon lui, décrédibilise les institutions.

Le candidat a confirmé son intention de saisir la Cour constitutionnelle afin d’obtenir l’annulation des résultats qu’il juge irréguliers. « La Ve République ne peut trembler parce que certains parlent forts, alors qu’ils sont dans l’aveuglement et l’erreur. C’est une question de crédibilité de nos institutions », ajoute-t-il.

Un scrutin déjà entaché de soupçons

À Akanda comme dans d’autres circonscriptions, plusieurs partis et candidats ont déjà pointé des dysfonctionnements : composition partiale des bureaux de vote, procurations massives, transport d’électeurs et incohérences dans la centralisation des résultats. Ces pratiques rappellent, pour beaucoup, les dérives du système électoral que la transition politique avait promis de corriger.

En contestant vigoureusement son élimination, Franck Nguema relance le débat sur la sincérité du scrutin et interpelle directement le ministère de l’Intérieur, désormais en première ligne face aux accusations de « tripatouillage ».