Législatives 2025 : EPG veut ramener les idées au Parlement

En présentant ses candidats pour les législatives du 27 septembre, Ensemble Pour le Gabon (EPG) affiche une ambition claire : bâtir un groupe parlementaire qui ne soit pas une chambre d’échos du pouvoir, mais l’incarnation d’idées fortes. Face au folklore de la connivence UDB/PDG, Alain-Claude Bilie-By-Nze promet une opposition de convictions, destinée à singulariser la voix du peuple au sein de l’Assemblée nationale.

Quand la politique devient une foire aux personnes. « On ne promeut plus des idées mais des gens », a lancé Alain-Claude Bilie-By-Nze lors de la présentation des candidats de son parti. Pour lui, l’espace politique gabonais est devenu un marché de transhumances où l’on passe du PDG à l’UDB, de l’UDB au RPM, sans autre boussole que l’intérêt personnel. « Tout est mélangeable », résume-t-il, dénonçant un folklore politique qui trahit l’esprit du 30 août.

Dans ce contexte, EPG veut se poser en alternative : un parti d’idées, de projets, qui rappelle aux Gabonais que la politique n’est pas qu’une affaire de places mais de convictions.

Contrôler l’action gouvernementale dans un hyper-présidentialisme

La Ve République issue de la transition concentre les pouvoirs entre les mains d’un président désormais aussi chef du gouvernement. Pour EPG, ce glissement vers l’hyper-présidentialisme impose une vigilance renforcée du Parlement. « Notre rôle sera de contrôler l’action du gouvernement, de vérifier si elle correspond au projet pour lequel les Gabonais ont élu Oligui », a martelé Bilie-By-Nze.

Un message direct : l’Assemblée ne doit pas être un simple prolongement du Palais, encore moins un lieu d’arrangements entre partis frères comme le PDG et l’UDB.

Singulariser la voix EPG à l’Assemblée

EPG veut rompre avec le brouhaha ambiant. En formant un groupe parlementaire, Bilie-By-Nze entend « singulariser les opinions » et offrir aux Gabonais une opposition d’idées structurée. Loin du spectacle UDB/PDG qui confond apaisement et compromission, EPG promet de défendre la démocratie par la clarté des positions et la constance des convictions.

En somme, EPG revendique un rôle de vigie politique, rappelant que le 30 août ne doit pas être une parenthèse vite refermée, mais une rupture durable incarnée dans les institutions