Législatives 2025 : Ella Engonga, le juriste des droits humains, candidat dans le 2e siège du 2e arr. de Libreville

Juriste de formation, président de l’association SOS Prisonniers Gabon et député de la transition, Ella Engonga Leonel a officiellement annoncé sa candidature à la députation pour le 2e siège du 2e arrondissement de Libreville, en tête de liste aux élections locales. Figure connue du combat pour les droits humains en milieu carcéral, il veut désormais transformer son engagement militant en un mandat populaire.
Un candidat issu d’un des quartiers de l’arrondissement qu’il entend défendre. « Je suis né dans le 2e arrondissement. J’y ai grandi, j’y vis depuis plus de 30 ans. Ce quartier, je le connais. Ce quartier, c’est chez moi », affirme le candidat, qui place sa proximité avec les habitants au cœur de son discours. Connu pour avoir payé le prix de son engagement – arrestations, actes de torture, menaces – Ella Engonga revendique la constance de son combat : « Je suis resté debout, fidèle à mes convictions et à mon peuple ».
Un bilan de transition mis en avant par jeune député !
En tant que député de la transition, il met en avant un bilan précis : enquête parlementaire dans les prisons, proposition de loi d’amnistie pour Kelly Ondo Obiang et ses compagnons, interpellations sur les déguerpissements de Plein Orety, surpopulation carcérale, conditions des personnes handicapées et état des routes. Il revendique aussi avoir porté la question du droit de vote des détenus à travers une proposition de loi pour « garantir leur pleine citoyenneté ».
Réformes judiciaires et droits humains au cœur du programme. Au cœur de sa candidature, Ella Engonga Leonel place les réformes judiciaires et la défense des droits humains comme axes prioritaires. Le juriste entend militer pour une justice véritablement indépendante et accessible, loin des influences politiques et des lenteurs qui minent la confiance des citoyens. « Réformer la justice pour la rendre indépendante et accessible » n’est pas pour lui un slogan, mais une urgence nationale, tant les dysfonctionnements des tribunaux et la faiblesse de l’accompagnement juridique pèsent sur les justiciables les plus modestes.
Dans la même logique, il veut renforcer la protection des libertés fondamentales, en luttant contre les arrestations arbitraires, les gardes à vue prolongées et toutes les pratiques qui bafouent la dignité humaine. « Être la voix des sans-voix, partout où elle doit résonner », insiste-t-il, promettant de porter au Parlement les combats qu’il mène depuis des années à travers son association SOS Prisonniers Gabon. Avec son entrée en lice, il veut incarner une candidature de rupture, à la fois ancrée dans son arrondissement et ouverte sur les enjeux nationaux, pour un Parlement plus représentatif et courageux.
GMT TV