Législatives 2025 : duel décisif entre Cyriaque Moukoundzi et Bouka Manganga à Mbigou

Le 1er siège du département de la Boumi-Louétsi, avec pour épicentre la commune de Mbigou, s’annonce comme l’un des théâtres électoraux les plus scrutés de la Ngounié. À l’issue du premier tour du 27 septembre 2025, les urnes ont désigné deux finalistes : Cyriaque Moukoundzi, député sortant passé de l’étiquette PDG à l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), et Bouka Manganga Alain, actuel sénateur et porte-flambeau du Parti démocratique gabonais (PDG).
Un premier tour révélateur
Sur 4 182 électeurs inscrits, seuls 2 393 votants se sont déplacés, traduisant une abstention notable. Au final, 2 266 suffrages valides ont été comptabilisés. Le député sortant Cyriaque Moukoundzi, désormais sous la bannière de l’UDB, arrive en tête avec 868 voix (38,31 %). Il est suivi du sénateur sortant Bouka Manganga Alain, représentant le PDG, qui totalise 618 voix (27,27 %).
En embuscade, l’indépendant Dieudonné Mombo tire son épingle du jeu avec 566 voix (24,98 %), confirmant une percée inattendue. Ludovic Komba Ndjondo, candidat du SDG, ferme la marche avec 214 voix (9,44 %).
Une bataille fratricide au second tour
L’affiche du second tour oppose deux visages familiers de la politique locale : un député sortant contre un sénateur sortant. Cyriaque Moukoundzi, élu en 2018 sous les couleurs du PDG avant de rallier l’UDB dans le sillage de Brice Clotaire Oligui Nguema, joue ici sa survie politique face à son ancien camp. Bouka Manganga, lui, entend défendre l’ancrage historique du PDG dans une commune qui fut longtemps l’un de ses bastions.
Le duel s’annonce serré. D’un côté, Moukoundzi capitalise sur sa proximité avec le terrain et sur l’élan de l’UDB, parti présidentiel. De l’autre, Bouka Manganga mise sur l’appareil du PDG et son propre réseau de sénateur enraciné dans la localité.
Le verdict de Mbigou très attendu
Ce face-à-face dépasse le simple cadre local. Il symbolise la confrontation entre l’ancien système et la nouvelle donne politique, entre un PDG en quête de reconquête et une UDB en quête de consolidation.
À Mbigou, les électeurs devront trancher : poursuivre avec un député qui a déjà siégé mais sous une nouvelle bannière, ou confier leur voix à un sénateur qui incarne la continuité du PDG. Dans les deux cas, l’issue de ce scrutin sera perçue comme un baromètre politique pour la Boumi-Louétsi, mais aussi pour l’équilibre des forces entre les deux principales formations du pays.
GMT TV