Législatives 2025 : douche froide pour Ndong Obiang après l’invalidation de sa candidature par la Cour constitutionnelle

Par sa décision n°098/CCT rendue le 6 septembre 2025, la Cour constitutionnelle de la Transition a invalidé la candidature de François Ndong Obiang aux législatives dans le deuxième siège du deuxième arrondissement de Libreville et pour le compte de REAGIR. Cette décision fait suite à un recours introduit le 22 août dernier par le député de la Transition Léonel Ella Engonga, lui aussi candidat indépendant, qui était assisté de son conseil, Me Francis Nkea Ndzigue.
L’argumentaire présenté par le requérant portait sur plusieurs griefs, des procédures judiciaires en cours visant François Ndong Obiang, son exclusion du parti REAGIR en novembre 2024 pour manquements graves aux statuts, et surtout l’existence d’un bicéphalisme persistant au sein de REAGIR. Déjà, dans une décision antérieure, n°021/CCT du 20 mars 2025, la Cour avait constaté cette situation et indiqué qu’aucune des tendances du parti ne pouvait légitimement présenter un candidat. Le juge constitutionnel a donc estimé que la validation de la candidature de François Ndong Obiang par le ministère de l’Intérieur n’était pas conforme au droit.
Une décision ferme de la Cour constitutionnelle
Dans ses attendus, la Cour constitutionnelle a rappelé le caractère contraignant de ses décisions, conformément à l’article 122 de la Constitution. Elle a par ailleurs jugé que les conditions légales ne permettaient pas à REAGIR, toutes tendances confondues, d’investir un candidat. Ainsi, l’article premier de la décision est formelle « La candidature de Monsieur François Ndong Obiang, candidat du parti politique dénommé Réappropriation du Gabon, de son Indépendance pour sa Reconstruction à l’élection des députés à l’Assemblée nationale du 27 septembre 2025, au deuxième siège du deuxième arrondissement de la Commune de Libreville, Province de l’Estuaire, est invalidée ».
Cette décision sonne donc comme un véritable camouflet politique pour le membre du gouvernement, à quelques semaines seulement des législatives. Elle réduit à néant ses ambitions électorales et fragilise son image de leader au sein d’un parti miné par les divisions internes. Cette invalidation reflète aussi la fermeté de la Cour constitutionnelle dans l’application des règles électorales, dans un contexte où la crédibilité du scrutin du 27 septembre demeure un enjeu majeur.
GMT TV