Législatives 2025 : des candidats de la diaspora dénoncent une «fraude massive organisée»

À quelques heures du scrutin législatif et local prévu ce 27 septembre 2025, le Collectif des candidats indépendants de la diaspora a dénoncé depuis Paris de graves atteintes au droit de vote des Gabonais installés à l’étranger. Ils pointent notamment la circulaire ministérielle du 25 septembre, qui limite drastiquement l’accès aux procurations et prive des centaines d’électeurs de leur voix.
Réunis dans un communiqué daté du 26 septembre, Sylvain-Ulrich Obame, Vincent Mayela Nkoghe, Peggy Sima N’nah Ndong, Phernel Ossibato Lindzondzo, Hughes Awanhet, Loyd Yabina, Valéry Nkwele Mba, Hugo Mickweiki et Wallyd Mboumba ont dénoncé une « violation flagrante du droit fondamental de voter ». Selon eux, l’obligation faite aux citoyens de se déplacer physiquement à Paris pour établir une procuration constitue un « obstacle logistique insurmontable » pour les Gabonais vivant en province, ou empêchés par des obligations professionnelles et familiales.
« Une fraude massive organisée »
Les signataires estiment que cette mesure revient à « restreindre le cercle des votants à une minorité mobile ou favorisée », ouvrant ainsi la voie à une fraude massive. « Cette manœuvre prive arbitrairement des centaines d’électeurs de leur voix et constitue une atteinte autoritaire contre l’intégrité du scrutin et l’égalité républicaine », dénoncent-ils.
Le collectif s’inquiète également de l’absence, à moins de 24 heures du scrutin, de la publication de la composition des bureaux de vote. Selon eux, ce flou volontaire empêche toute vérification indépendante et « favorise les pratiques opaques et frauduleuses ».
Des exigences claires et immédiates
Les candidats indépendants de la diaspora exigent deux mesures urgentes : la publication immédiate et publique de la liste complète des membres des bureaux de vote ; la mise à disposition de procurations électroniques pour tous les électeurs empêchés.
« Tout refus ou retard supplémentaire équivaut à une forfaiture, engageant la responsabilité politique et juridique des autorités concernées », préviennent-ils.
Appel à la communauté internationale. Le collectif en appelle à la communauté internationale, aux partenaires du Gabon et à la presse pour constater « la gravité des entraves délibérées à la transparence et à l’égalité électorale ». Pour eux, un scrutin digne de ce nom ne peut se dérouler qu’à la condition d’un vote « accessible à tous, sans discrimination géographique, sociale ou économique ».
GMT TV