Législatives 2023 : Jean Rémy Yama candidat de l’UN à Mulundu
Malgré sa détention depuis plus d’un an à la prison centrale du Gros Bouquet, le leader de la confédération syndicale Dynamique unitaire, Jean Rémy Yama semble déterminé à faire valoir ses ambitions politiques. En effet, ce dernier s’est porté candidat aux législatives 2023 pour le compte de l’Union nationale sur le troisième siège de Mulundu dans la province de l’Ogooué-Lolo.
L’annonce de cette candidature pour le moins surprenante a été faite par la présidente de l’UN Paulette Missambo, lors d’un séjour à Lastoursville. Ainsi, le président du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC) ambitionne d’être élu député de l’UN dans l’Ogooué-Lolo où il sera opposé à la candidate du Parti démocratique gabonais (PDG) Huguette Tsono.
La jurisprudence Frédéric Massavala
Une candidature tout à fait légitime, car malgré son incarcération, Jean Rémy Yama jouit toujours de ses droits civiques pour être candidat vu qu’il n’a jamais été jugé ni condamné. Selon une source citée par le site d’actualité Gabonreview, le fait qu’il soit « candidat constitue une campagne et ses parents, sachant où il se trouve et pour quelles raisons, savent ce qu’ils ont à faire le jour du vote ».
Il faut dire que cette candidature n’est pas la première du genre, puisque l’opinion se souvient de celle de l’actuel commissaire à la présidence de la République, Frédéric Massavala qui avait été tête sur une liste indépendante pour le compte du département de Tsamba-Magotsi dans la province de la Ngounié. Ce dernier avait d’ailleurs réussi l’exploit de se faire élire conseiller départemental alors qu’il se trouvait encore en prison.
La candidature de Jean Remy Yama, un tremplin pour sa libération !
Comme celle de Frédéric Massavala à l’époque, la candidature aux législatives de Jean Remy Yama, si elle est validée par le Centre gabonais des élections (CGE), sera une belle occasion pour ses soutiens de plaider pour sa libération. D’ailleurs, lors de son séjour, la présidente de l’Union nationale, Paul Missambo a exigé, avec les populations qui l’ont reçue, la libération de leur fils dont l’état de santé s’est considérablement dégradé.